Pr Mamadou Diouf, enseignant à l’université de Columbia : «Le Sénégal traverse l’une de ses plus graves crises politiques…»

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Politique

Publié le lundi 26 juin 2023 | Le Quotidien

© Autre presse par DR
Pr Mamadou Diouf, enseignant-chercheur à Columbia University

Le Sénégal est en train de traverser l’une des plus graves crises politiques de son histoire. C’est l’avis du professeur Mamadou Diouf. Ce dernier l’a déclaré hier, lors de son passage à l’émission Le Grand jury de la Rfm. L’universitaire sénégalais, qui enseigne l’histoire à l’université de Columbia des Etats-Unis d’Amérique, estime : «En tout cas, c’est l’une des plus graves crises politiques dans les situations contemporaines.»

Le Pr Mamadou Diouf parlait des affaires politico-judiciaires liées à Ousmane Sonko, a constaté Igfm. La condamnation du leader du parti Pastef, le 1er juin, a déclenché de violentes manifestations réprimées dans le sang, avec au moins 16 morts.

Le leader du parti Pastef est actuellement sous «blocus», sa maison barricadée par les Forces de l’ordre sans possibilité qu’il puisse sortir de son domicile.

Le Pr Mamadou Diouf rappelle que le pays a aussi connu d’autres crises parfois sanglantes ou des crises politiques assez poussées. «Les dernières sont les crises durant les deux mandats du Président Wade. Il y a eu aussi les grandes crises dans les années 80», rappelle-t-il.
Par ailleurs, Mamadou Diouf estime que deux grandes questions n’ont pas été réglées, informe Senego. La première, d’après lui, c’est la question de la participation ou non de Ousmane Sonko et la seconde, la participation ou non de Macky Sall à la Présidentielle de 2024.

La place des jeunes dans ce dialogue…
«J’ai été fasciné par une chose, c’est que les gens qui étaient là, ce sont les gens que j’ai connus comme des hommes politiques de l’ancienne génération et même quelquefois de la génération d’avant l’ancienne génération. Ces jeunes, qui sont les principaux animateurs de la crise, on ne les voit pas. Ils ne sont pas là», a regretté M. Diouf.

L’absence de Sonko…
Qui poursuit : «Où est-ce qu’ils sont ? Est-ce qu’on les a convoqués ? Où est-ce qu’on se retrouve avec les mouvements politiques qui ont été là depuis les années 60 ? Qu’on le veuille ou non, qu’on soit d’accord avec lui ou non, celui qui représente cette génération, c’est Ousmane Sonko, et il est absent. C’est cette absence qui va avoir des conséquences énormes sur les conclusions et la possibilité de les faire accepter.»

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