Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a publié mercredi des arrêtés interdisant trois rassemblements prévus vendredi et dimanche prochains dans la capitale, dont l’un est une initiative de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi.
M. Tine a invoqué des ‘’risques de troubles à l’ordre public’’ et d’‘’entrave à la libre circulation des personnes et des biens’’, ainsi que des ‘’risques d’infiltration’’ des organisateurs du rassemblement prévu vendredi à 15 heures, place de la Nation.
Cette manifestation est une initiative du Mouvement des forces vives de la nation, une organisation regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile opposés à une éventuelle candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Les ‘’risques de troubles à l’ordre public’’ et d’‘’entrave à la libre circulation des personnes et des biens’’ sont également les motifs avancés par le préfet de Dakar pour interdire la marche prévue dimanche à 15 heures entre le cimetière saint Lazare et la cité Keur Gorgui.
Des militants de partis politiques membres de la coalition Yewwi Askan Wi sont organisateurs de ce rassemblement.
La marche prévue vendredi à 15 heures, entre la place de l’Indépendance et le palais de la République, est également interdite.
Cheikh Niass, le président-directeur général du groupe de presse Wal Fadjri (privé), fait partie des organisateurs de cette manifestation, selon l’arrêté d’interdiction du préfet.
Mor Talla Tine a invoqué des ‘’risques de troubles à l’ordre public’’ et d’‘’entrave à la libre circulation des personnes et des biens’’ pour ne pas autoriser ce rassemblement prévu ‘’au nom du groupe Wal Fadjri’’.
Le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, a interdit la chaîne Walf TV de diffuser ses programmes durant la période du jeudi 1er juin au samedi 1er juillet 2023, soit trente jours.
‘’Le groupe Wal Fadjri n’a cessé de diffuser en boucle des images de violence exposant les adolescents’’, a soutenu M. Thiam, estimant que ‘’ces images sont accompagnées de propos […] incitant à la violence et portant manifestement atteinte à la sécurité de l’Etat’’, ce dont se défend le groupe de presse.