L'ONG Greenpeace a appelé "au calme et au dialogue" sur les difficultés du secteur de la pêche au Sénégal, suite aux violences perpétrées jeudi par des pêcheurs de Thiaroye-sur-Mer, dans la banlieue de Dakar, mécontents du contrôle des agents de surveillance des côtes.
"Greenpeace souhaite un prompt rétablissement à toutes les personnes blessées au cours de ces émeutes et appelle les acteurs au calme", a déclaré Prudence Wanko, coordonnatrice nationale de Greenpeace au Sénégal.
Elle a rappelé que "la voie de la violence n’a jamais réglé les problèmes de nos sociétés", estimant que "c’est seulement par la concertation et le dialogue que nous parviendrons à changer positivement les choses".
L'organisation non gouvernementale internationale de protection de l'environnement a en outre fait part de ses inquiétudes "des méthodes de pêche destructrices" choisies par des pêcheurs artisans sénégalais.
"Concernant la gestion responsable des ressources halieutiques, certaines communautés de pêche montrent la voie en mettant en œuvre d’elles-mêmes des initiatives intéressantes", a souligné Mme Wanko, s'adressant aux professionnels.
"(...) Il est plus que jamais indispensable de promouvoir une pêche saine et responsable non seulement pour la santé des écosystèmes marins, mais aussi pour le bien-être des millions de personnes qui en dépendent."
De l'autre côté, relève-t-on, Greenpeace a demandé à l'Etat du Sénégal, "de prendre ses responsabilités pour faire respecter la loi partout et en tout temps, afin de garantir une égalité de traitement à tous les citoyens".
L'ONG a invité aussi l'autorité à "garantir la sécurité de tous dans toute situation", avant de réitérer son appel à "un dialogue national" en donnant à chacun l’opportunité de contribuer au devenir de la pêche au Sénégal.