Avec deux inconnues : le dialogue national voulu par la majorité présidentielle va-t-il prendre corps ? Réponse ce mercredi. Et quel sort la justice va-t-elle réserver à l’opposant Ousmane Sonko ? Réponse demain jeudi.
Pour ce qui est du dialogue. Eh bien c’est mal parti… « À chacun le sien », s’exclame WalfQuotidien en première page. En effet, pouvoir et opposition vont discuter, mais séparément. « Les hostilités entre le pouvoir et l’opposition ne sont pas près de s’estomper, relève le quotidien dakarois. Ce jour sera le mercredi des dialogues. Non pas un dialogue qui va réunir tous les protagonistes autour d’une même table avec un président Macky Sall qui joue les arbitres, mais ces concertations se feront séparément entre les deux camps. (…) Au moment où le pouvoir tiendra son dialogue politique au palais de la République, le F24, qui regroupe les partis de l’opposition et la société civile opposés au 3e mandat, démarrera ses concertations aux jardins de la mairie des Parcelles assainies, à la même heure. »
Le camp présidentiel fracturé ?
Il y a même des dissensions au sein du camp présidentiel, relève le site d’information Seneplus. « Certains leaders de la coalition Macky2012 ont été appelés par téléphone, ce week-end, pour leur demander de passer à la présidence récupérer leur carton d’invitation. Mais certains ont refusé. "On ne nous a jamais associé à quoi que soit de manière individuelle. Aujourd’hui, parce qu’ils peinent à trouver des interlocuteurs, ils font appel à nous", fustige un membre de la première coalition qui a soutenu Macky Sall au premier tour de l’élection présidentielle de 2012. Ce dernier qui parle sous le couvert de l’anonymat affirme qu’il a décidé de boycotter cette rencontre pour ne pas servir de faire valoir. Au niveau de la coalition Yewwi askan wi, précise encore Seneplus, seul Khalifa Sall a publiquement déclaré son intention de se rendre à la salle des Banquets de la présidence pour prendre part à ce dialogue politique. Et au niveau de la coalition Wallu, seul le PDS a manifesté son désir de participer. »... suite de l'article sur RFI