Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques, Benoit Sambou, a procédé, hier, au lancement du Projet d’appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes (Papejf) financé à près de 18 milliards de francs Cfa par la Banque africaine de développement (Bad). Le ministre a mis l’accent sur la phase suivi-évaluation dans l’exécution des activités prévues.
Le Projet d’appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes (Papejf) a été lancé, hier, sous la présence du représentant résident régional de la Bad au Sénégal, Amadou Lamine N’dongo et de Benoit Sambou, ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques. Ce dernier, dans son intervention, a mis l’accent sur l’importance d’accorder un suivi-évaluation à ce projet, financé par la Bad à hauteur de 18 milliards de francs Cfa. «Nous avons pris le soin d’évaluer les précédents projets et programmes qui ont été lancés dans les années passées. Ce qui nous a permis d’identifier les contraintes et les faiblesses », a souligné le ministre. Selon lui, il existe un dispositif de suivi-évaluation qui a été mis en place pour bien mener le Papejf en relation étroite avec la Bad. Il ajoute que ledit projet a été conçu sur la base des leçons des expériences du passé, et il sera adossé à un système de suivi évaluation assez performant pour garantir un remboursement satisfaisant.
M. Sambou soutient que, dans ce projet, il est prévu un volet formation, qui consistera à bien outiller les bénéficiaires afin de bien gérer leurs activités, de disposer de toute la capacitation nécessaire de management. Ces actions, estime le ministre, permettront également d’utiliser, de manière efficace et efficiente, les financements. Le succès du Papejf, à son avis, repose entre les mains de la jeunesse et des femmes, principaux bénéficiaires. Dans la même lancée, le représentant résident régional de la Bad au Sénégal, Amadou Lamine N’dongo, a insisté sur l’impérieuse nécessité de la coordination dans la mise en œuvre du Papejf, eu égard à son caractère multisectoriel. Il se dit convaincu que le Comité de pilotage composé des départements ministériels impliqués, des représentants du secteur privé et de la société civile pourront relever ce défi. Selon M. N’dongo, cet appui financier traduit la priorité que la Bad accorde à la problématique de l’emploi en général et de celui des jeunes et des femmes en particulier. Il indique que le Papejf prévoit de mettre en place un environnement qui favorise l’émergence, la structuration et la professionnalisation d’un entreprenariat rural et péri urbain en faveur des jeunes et des femmes, propice à la création d’emplois et de richesses. Il s’agira aussi de mettre sur pied un mécanisme permettant aux porteurs de projets d’accéder au financement des institutions financières locales, en s’attaquant au caractère excessif des taux d’intérêt débiteur, aux difficultés liées à la garanties et les apports personnels souvent exigés.
Le ministre a rappelé que notre pays n’avait pas reçu de financement aussi important pour les jeunes depuis 1986 avec le « volet population » dans Programme de développement des ressources humaines (Pdrh). Au nom du gouvernement, Benoit Sambou promet de faire de ce projet une réussite exemplaire.