hampion de la CAN U17, le défenseur Serigne Fallou a expliqué ces derniers moments vécu au cours de la finale face Maroc, au cours de d’un entretien avec l’équipe de WiwSPORT, un extrait plein d’émotion, auxquelles nous vous y mettons au parfum.
ALORS QUE LE SÉNÉGAL EST MENÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS CETTE COMPÉTITION, QUEL A ÉTÉ LE DISCOURS TENU À LA PAUSE LORS DE LA FINALE CONTRE LE MAROC ?
En première période, on a longtemps enchaîné les mauvais choix juste pour vouloir égaliser. Donc, dans les vestiaires, le staff nous a demandé de nous calmer et d’éviter de faire n’importe quoi avec le ballon. On a ensuite discuté entre nous joueurs pour nous motiver davantage et se rappeler des récents exploits réalisés par nos aînés.
Malgré le score qui ne jouait pas en notre faveur, on a essayé de positiver. Au retour des vestiaires on a essayé d’appliquer les consignes ce qui nous a valu une grande satisfaction en commençant par obtenir un penalty.
JUSTEMENT, TU PENSAIS À QUOI AU MOMENT DE TIRER LE PENALTY ?
Je pense toujours à mes récentes réus- sites sur penalty. Je reste positif, je me concentre au maximum, j’avance douce- ment tout en récitant un khassida. Cela me réussit donc je ne vais pas changer ma façon de tirer le penalty (rires).
Qu’est-ce que cela te fait de faire partie de cette génération qui a offert la pre- mière Coupe d’Afrique U17 au Sénégal ? Une très grande satisfaction, une joie immense, on rend aussi grâce à Dieu.
Je pense aussi que c’est le fruit d’un travail abouti à Toubab Dialaw. Parce que rien n’était facile, on a enduré beaucoup de choses là-bas. Ils nous confisquaient nos téléphones. On demandait la permis- sion pour pouvoir appeler nos parents.
On pouvait enchaîner deux matchs de 90 minutes en une journée. Et je peux dire qu’on n’a pas volé ce trophée.
PREMIER BUTEUR SÉNÉGALAIS DANS CETTE CAMPAGNE, QU’EST-CE QUE TU AS PENSÉ EN PREMIER APRÈS TON BUT ?
Rires, le coach. J’ai automatiquement couru vers lui pour le saluer. Pourquoi ce geste ? Parce qu’on était dans le dur avant le début de cette campagne. Au vu de nos résultats en matchs de préparation, peu de personnes croyaient à nous. Et il était la cible principale après notre défaite contre la Zambie (4-2). C’était donc ma manière à moi de le remercier.
QU’EST-CE QUI EXPLIQUE SELON TOI CET EXPLOIT RÉALISÉ PAR VOTRE GÉNÉRATION ?
C’est le nouveau slogan « maanko wuti ndamli » qui nous sourit depuis sa créa- tion.
On a cru à cela, on s’est dit qu’on pouvait surmonter n’importe quel obstacle. Les principes de l’union, de la détermination, de l’envie ont été notre source de motiva- tion. On avait l’habitude de nous réunir chaque veille de match, sans la présence du coach et des autres, nous joueurs seulement.
Et l’objectif était de disputer sur ce que chacun peut apporter à cette sélection.