En 2022, la Banque africaine de développement (BAD) a réalisé des investissements transformateurs dans le cadre de ses « High 5 » pour un montant de 8,2 milliards de dollars.
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) souligne, dans son dernier rapport annuel publié le 25 mai 2023, ses contributions cruciales au développement du continent et au bien-être de ses populations en 2022.
Publiée tous les ans depuis 2011, la Revue annuelle de l’efficacité du développement, évalue le soutien de la Banque au développement durable des pays africains. Elle vérifie en particulier les contributions aux domaines stratégiques prioritaires que sont les « High 5 » de la Banque, moteurs de la transformation de l’Afrique : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations en Afrique.
Dans le contexte d’un continent toujours aux prises avec l’impact résiduel de la pandémie de Covid-19, l’édition 2023 de la Revue annuelle de l’efficacité du développement, intitulée « Renforcer la résilience de l’Afrique », se penche sur l’impact des multiples chocs que le continent a subis.
« En 2022, l’audace de la réponse de la Banque face à un environnement opérationnel difficile lui a permis de tirer parti de ses ressources, de son expertise technique et de son rôle de partenaire de choix des pays africains, pour obtenir des résultats tangibles en termes de développement pour l’ensemble des « High 5 ». Résultat : 12,3 millions de personnes ont eu accès à des services d’eau et d’assainissement nouveaux ou améliorés, tandis que 4 millions de personnes supplémentaires ont bénéficié des opérations d’investissement de la Banque dans le secteur privé.
Pour appuyer le développement économique et la connectivité du continent, la Banque a également facilité la construction ou la réhabilitation de 833 kilomètres de routes », écrit l’institution bancaire continentale.
Autre fait notable que montre le rapport, c’est qu’en 2022, les investissements ont atteint 8,2 milliards de dollars, signe d’un retour aux niveaux d’avant la pandémie.
Selon le document, une croissance économique atone, une crise alimentaire mondiale et des phénomènes météorologiques extrêmes liés aux changements climatiques menacent de freiner les efforts de relance post-Covid-19 du continent, sapant, voire annulant, les gains de développement durement acquis. A cela faut ajouter l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui a provoqué de nouvelles difficultés sur le continent, perturbant les chaînes d’approvisionnement en denrées alimentaires et en énergie, avec, pour conséquences, de fortes hausses de prix. Une situation qui a eu pour effet de plonger 15 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté.
Le rapport souligne également que l’année dernière, les investissements ont atteint 8,2 milliards de dollars, signe d’un retour aux niveaux d’avant la pandémie.
Dans un contexte de reprise lente mais régulière à la suite de la pandémie, Armand Nzeyimana, directeur par intérim du Département impact et résultats du développement, a désigné les changements climatiques parmi les menaces qui continuent de peser sur le continent.
« Avec neuf des dix pays les plus vulnérables au monde, l’Afrique est la région du monde la moins résiliente aux changements climatiques. L’impact sévère des changements climatiques sur l’Afrique souligne l’urgente nécessité de donner la priorité aux efforts de lutte contre leurs effets néfastes », a-t-il déclaré.
Selon le rapport, les enjeux liés à la fragilité et aux conflits, aux changements climatiques et à la pauvreté continueront de poser de sérieux défis au continent. Les pays africains doivent donc redoubler d’efforts pour renforcer leurs capacités, leurs ressources et leurs institutions, afin de bâtir une plus grande résilience aux chocs futurs.