Des chercheurs d’universités responsables du projet Usaid/Era ont présenté le bilan annuel d’activités de ce programme estimé à 14 milliards de FCfa et couvrant la période 2011-2015. Ils se disent également satisfaits des résultats obtenus.
Les membres du Comité de pilotage du projet Usaid/Era (Education, recherche et agriculture) ont tiré, hier, à Dakar, un bilan annuel des activités après trois ans de mise en œuvre. D’une valeur de près de 14 milliards de FCfa, pour une durée de 5 ans, le projet Usaid/Era, a rappelé le directeur de l’Enseignement supérieur, le Pr. Oumar Sock, a pour ambition de renforcer les capacités institutionnelles et humaines dans les domaines de l’éducation et de la recherche agricole sénégalaise. A cela s’ajoutent la gouvernance institutionnelle et des structures de formation agricole, de l’entreprenariat et de l’innovation dans ledit secteur.
Le Pr. Sock, qui présidait cette rencontre d’évaluation, a indiqué que, depuis la mise en œuvre de ce projet, beaucoup d’étudiants ont bénéficié des bourses et se sont inscrits dans des filières agricoles. Parmi ces boursiers, 52 % sont des femmes, a précisé Dr. Patrick Guilbaud, chef du projet Usaid/Era. En présentant les activités du rapport annuel 2012-2013, M. Guilbaud a soutenu que le projet a été mise en place par le gouvernement américain pour encourager les étudiants qui travaillent sur les sujets novateurs dans le domaine de l’agriculture à persévérer dans leurs études et à investir pleinement dans le développement. Il a ajouté que grâce au projet, les enseignants chercheurs ont bénéficié de voyages d’études et de formations dans les pays africains et aux Etats-Unis. De même, « ces programmes de recherches ont permis le transfert de technologie auprès de 600 producteurs. Mieux, des centaines de femmes transformatrices de céréales locales sont bénéficiaires des retombées de ces programmes qui ont contribué à la réduction de la pauvreté, à l’amélioration de la qualité nutritionnelle et à la sécurité alimentaire », a soutenu Patrick Guilbaud.
Revenant sur la place qu’occupe l’agriculture dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, le directeur de l’Enseignement supérieur a souligné qu’« elle est aussi un moteur important de la création de richesse, de l’emploi. Et elle peut contribuer à l’équilibre des finances publiques et de notre balance commerciale grâce aux exportations ». M. Sock a, en outre, rappelé que le bilan le plus riche en activités du projet reste la remise d’un important lot de matériels composé d’ordinateurs et d’équipements de laboratoire.
Le directeur général de l’Institut sénégalais de recherche agricole (I’Isra), Dr Alioune Fall, a abondé dans le même sens, révélant que les responsables du projet Usaid/Era ont mis à la disposition de l’Isra une salle vidéoconférence qui permet aux chercheurs d’échanger à distance. « C’est un appui important dans ce que nous appelons la communication scientifique », a-t-il fait savoir. Era a aussi aidé l’Isra à former ses cadres, afin qu’ils puissent assurer la relève et prendre en charge toute la problématique de la recherche. Ainsi, 15 bourses, dont 11 locales et 4 pour les Etats-Unis, ont été octroyées aux chercheurs de cet institut.