Âgée de 22 berges, O. Diop a été traînée devant le tribunal de Dakar par sa mère, F. S. Mbaye et son petit ami, S. Djité. Emprisonnée le 9 mai dernier, la jeune fille au corps frêle est visée pour menace de mort, injures, destruction de bien et abus de confiance portant sur un portable.
O. Diop et sa mère, F. S. Mbaye entretiennent une relation toxique. Divorcée, cette dernière se bat au quotidien pour subvenir aux besoins de ses enfants malgré son état de santé fragile. Mais, elle subit constamment une violence familiale.
Sa fille O. Diop ne lui voue aucun respect. Pour mettre un terme à ce calvaire, la mère de famille a esté en justice. Face aux enquêteurs, elle a dénoncé des faits de menace de mort, d’injures et de destruction de bien. Au même moment, l’amant de la mise en cause qui s’est fait voler son portable, a porté plainte pour abus de confiance.
Incarcérée ce mardi 9 mai 2023, O. Diop a été présentée hier, au juge des flagrants délits de Dakar. Très émue, F. S. Mbaye a expliqué que la prévenue avait frappé son petit frère. Une attitude qu’elle n’a pas cautionnée. Ulcérée, elle a réprimandé sa fille qui a déserté la maison. Deux jours après, O. Diop a rejoint sa maman chez ses parents à Grand-Médine.
Alors que cette dernière parlait au téléphone, elle lui exige de raccrocher pour arrondir les angles. Elle sera snobée par son interlocutrice. Rouge de colère, O. Diop a quitté les lieux, avant d’envoyer des audios agressifs et injurieux à sa maman.
« Quand j’ai décidé de l’emmener chez son père, elle a réitéré ses propos déplacés, avant de défoncer la porte de ma chambre », a dit la plaignante, avec amertume.
« Je voulais la faire enfermer à la police pendant trois jours. Malheureusement, elle a fait l’objet d’un défèrement. Je ne lui réclame rien. Je veux vivre en paix. Je suis malade. J’ai subi deux opérations. J’ai divorcé après 19 ans de mariage. Je subviens aux besoins de tous mes enfants sans l’aide de personne », a lâché la mère de famille. En pleurs, vissage plongé dans le voile qui lui couvre la tête, O. Diop a soutenu avoir agi sous le coup de la colère.
D’après ses dires, elle a défoncé la porte de la chambre pour récupérer ses bagages. Mais, elle a été sermonnée par la présidente de la séance qui lui a demandé si elle avait consommé de la drogue ou de l’alcool. La prévenue a répondu par la négative, avant de demander pardon à sa mère.
Concernant l’abus de confiance, O. Diop a confié que les faits se sont déroulés dans une boîte de nuit qui se situe à Libérté 6. À l’en croire son petit ami lui avait confié son portable. Dès qu’elle a mis les pieds dehors, elle a été prise à partie par des agresseurs qui ont emporté son sac et le portable de son amant.
À l’enquête, ce dernier a informé que la comparante lui a emprunté son téléphone pour passer un appel. C’est dans ces circonstances qu’elle a fait disparaitre le cellulaire. Après avoir savonné la prévenue, le maître des poursuites a demandé l’application de la loi. « C’est un sentiment de gêne qui a plané dans cette salle tout au long de l’interrogatoire. O. Diop n’a eu aucune difficulté pour reconnaître les faits. Mieux, elle a manifesté un profond regret », a relevé Me Serigne Amadou Mbengue qui assurait la défense de la prévenue. Commis par la mère de celle-ci, l’avocat a imploré le pardon du tribunal qui a fixé son délibéré au 25 mai prochain.