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Répression violente des manifestations à Ngor: Amnesty International “appelle les autorités à enquêter sur l’usage des armes létales par les forces de sécurité“
Publié le vendredi 12 mai 2023  |  aDakar.com
Seydi
© Autre presse par DR
Seydi Gassama, Amnesty International
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La section sénégalaise d'Amnesty international a dénoncé, jeudi 11 mai, l'usage excessif de la force lors de la répression de manifestations dont se seraient rendues coupables les forces de gendarmerie.

Selon l'ONG de défense des humains, une enquête devrait être ouverte sur l'usage d'armes létales. "Amnesty International dénonce l'usage excessif de la force par la gendarmerie à Ngor, lors de la journée du 9 mai et appelle les autorités à enquêter sur l'usage des armes létales par les forces de sécurité", a indiqué Amnesty International Sénégal.

D'après l'ONG dirigée par Seydi Gassama, lors de la journée du mardi 9 mai, la gendarmerie a bouclé tous les accès du quartier de Ngor avant de procéder "à des tirs par balles sur des manifestants, selon des témoignages recueillis et des vidéos visionnées".

"Selon des témoignages, une adolescente de 15 ans a été tuée par balle alors que les autorités ont annoncé qu'elle aurait été touchée à la tête par l'hélice d'une pirogue. L'origine des manifestations découle d'un conflit foncier autour de l'utilisation d'un domaine de 6300 m2 dans la commune de Ngor. Alors que les habitants désirent y bâtir un lycée, les autorités ont le projet d'y ériger une caserne de gendarmerie", rappelle Amnesty International.

L'ONG dénonce fermement l'usage excessif de la force et rappelle que l'usage de la force lors du maintien de l'ordre doit être strictement nécessaire et proportionnel ; l'utilisation des armes à feu est interdite sauf en cas de danger imminent de mort ou blessure grave. Dans ce sens, elle appelle les autorités à enquêter sur l'usage des armes létales par les forces de l'ordre à Ngor ce 9 mai et lors de précédents incidents.

"Les autorités doivent également poursuivre et juger les responsables de la mort de l'adolescente de 15 ans", indique la section sénégalaise d'Amnesty International.

Makhtar C.
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