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Le Soleil N° 13059 du 5/12/2013

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Macky Sall au Sommet pour la paix et la sécurité : « L’Afrique, un marché ouvert à tous et sans exclusive »
Publié le jeudi 5 decembre 2013   |  Le Soleil


Forum
© AFP par ERIC PIERMONT
Forum " Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l`Afrique et la France" : Le président Macky Sall à Paris
Mercredi 04 décembre 2013. Paris. Le président Macky Sall a assisté au Forum " Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l`Afrique et la France". Photo: Le président Macky Sall.


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A la veille du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique qui a lieu à Paris, le chef de l’Etat, Macky Sall, a participé à une rencontre préparatoire de l’agenda économique, au siège du ministère des Finances, à Bercy. C’était en présence des présidents français François Hollande, ivoirien Alassane Ouattara et tazanien Jakaya Mrisho Kikwete. Selon le chef de l’Etat, l'Afrique est un marché ouvert à tous et sans exclusive.
« L’Afrique est en pleine croissance. Elle devient de plus en plus attractive et la compétition y gagne du terrain. Nous sommes dans un tournant historique où près d’un milliard d’Africains constituent un des marchés les plus prometteurs ; un marché suffisamment diversifié et vaste pour s’ouvrir à tous, dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant, sans exclusive », a martelé le président de la République. Devant l’assistance, le président Sall a souligné que la paix, la sécurité et le développement économique et social vont de pair et se renforcent mutuellement. « Comme partout ailleurs, ce qui fera la prospérité de l’Afrique, ce sont les progrès dans les domaines stratégiques des ressources humaines de qualité, des infrastructures, de l’énergie et de l’agriculture », a dit Macky Sall.
Selon le chef de l’Etat, ce sont ces secteurs qui, en milieu rural comme urbain, portent la croissance, favorisent la création d’emplois et soutiennent la compétitivité. « Je sais et je m’en félicite, que les discussions en panels ont porté sur ces secteurs prioritaires, et notamment le financement des infrastructures par le partenariat public privé, le co-investissement, la sous-traitance, entre autres », a dit Macky Sall. Il a ajouté que la diversification et l’innovation, dans la mobilisation des ressources, lui paraissent essentielles pour répondre aux défis du développement. « Nos besoins ne peuvent être entièrement satisfaits ni par l’Etat, ni par le privé, encore moins par l’aide publique au développement. Il faut une combinaison des trois pour y arriver », a-t-il soutenu. Et il ajoute : « Nous devons investir davantage dans l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes ; moderniser l’agriculture ; rendre l’électricité disponible et à des coûts compétitifs, et développer des infrastructures qui stimulent les échanges intra et inter étatiques ».
De l’avis du chef de l’Etat, c’est cette vision que porte le Nepad à travers le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique, qui contient 51 projets prioritaires à travers le continent, pour un coût global de 68 milliards de dollars dans la période 2012-2020. Il a rappelé que, dans sa philosophie, le Nepad repose moins sur l’aide publique au développement que sur l’esprit de partenariat, y compris le partenariat public privé.
« En Afrique, peut être plus que partout ailleurs, nous sommes pressés par l’ampleur et l’urgence des besoins. Le temps n’est sûrement pas notre meilleur allié », a expliqué le président Sall. Pour lui, c’est dire toute l’importance fondamentale que revêt la mise en œuvre accélérée des politiques de développement économique et social. Pour le président Sall, « il nous faut davantage concilier les règles de transparence et de bonne gouvernance d’une part, et le souci de performance, d’autre part, pour être sûrs que les projets sont conçus, financés, exécutés et délivrés à temps voulu et selon les normes de qualité requises ».
Il est d’avis que c’est l’esprit même de la gestion axée sur les résultats qui commande cette mutation qualitative dans l’approche des politiques de développement. La Banque mondiale, selon le chef de l’Etat, a pris conscience de ce souci avec le lancement, en septembre dernier, à New York, du réseau d’échange d’expériences sur les meilleures pratiques en la matière.
Pour lui, il y a lieu de prendre la pleine mesure des changements rapides et profonds qui s’opèrent sur le continent, comme le souligne le rapport sur le partenariat entre la France et l’Afrique. Aussi, le président Sall a-t-il reconnu que cette nouvelle dynamique où l’investissement prend le pas sur l’aide, exige des changements en profondeur : changement dans la perception de l’Afrique et des Africains, changement dans les méthodes, changement dans les mécanismes et outils de coopération et de partenariat. « C’est à ce prix que nous transformerons nos ambitions et possibilités en opportunités mutuellement bénéfiques », a-t-il conclu.

El. H. Abdoulaye THIAM

Vers un nouveau partenariat entre l’Afrique et la France
Au cours de la conférence « pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France » organisée par le ministère français de l’Economie et des Finances, en partenariat avec le patronat français et la participation de 250 entreprises africaines, le président français, François Hollande a dit : « Nous regardons l’Afrique comme si elle était un continent souffrant alors que nous ne voyons pas encore que c’est le continent de demain ». Venu clôturer la conférence, le président Hollande voit, en plus d’un milliard d’Africains, ses 300 millions d’habitants composant sa classe moyenne, un marché à ne pas négliger. « Il faut tourner la page de la nostalgie et aller vers une relation de réciprocité ou chacun a intérêt à commercer et à investir ensemble », a poursuivi François Hollande. La France voit les pays émergents comme ayant un temps d’avance sur elle dans l’investissement économique en Afrique mais elle garde des atouts avec la présence des communautés africaines en France et inversement. Parmi elles, il y a les étudiants africains en France pour lesquels François Hollande veut accentuer le mouvement des formations universitaires en leur accordant davantage de visas. L’objectif est de doubler les échanges entre l’Afrique et la France au cours des cinq prochaines années. « Mais il est vrai aussi que nos partenaires traditionnels comme la France, que nous n'oublierons pas, pourraient travailler un peu plus dur pour nous convaincre de travailler avec eux dans les investissements menés sur le continent », a constaté, à l’ouverture de la conférence, Mme Okonjo-Iweala, ministre des Finances du Nigeria. En 20 ans, la France a perdu la moitié de ses parts de marché en Afrique francophone. Des parts de marché qui ne décollent pas dans les pays anglophones. Sur cet état de fait, le ministre français de l’Economie a reconnu que « l'Afrique n'est pas, ne peut pas être (…) le terrain gardé de situations acquises, qui en réalité ne le sont plus ». C’est fort de ce constat que les participants à cette grande réflexion pour développer les relations économiques entre l’Afrique et la France ont décidé, de concert, de se donner les moyens d’un nouveau modèle de partenariat économique.

15 propositions pour redynamiser les échanges économiques
Quinze propositions pour redynamiser les relations économiques entre la France et l’Afrique, tel est le contenu du rapport intitulé « Un partenariat pour l’avenir » commandité par le ministre français de l’Economie, Pierre Moscovici, à cinq personnalités françaises et africaines du monde politique et économique.
Les propositions portent sur la poursuite et l’amplification des mesures révisant la politique française de visas économiques afin de faciliter la circulation des acteurs économiques entre la France et l’Afrique, relancer la formation du capital humain, la coopération universitaire et de recherche, les échanges intellectuels et les orienter vers le développement. Au rayon investissement, le comité des 5 conseille de soutenir le financement des infrastructures en Afrique mais aussi de réduire le coût de mobilisation des capitaux privés et des primes de risques appliquées à l’Afrique et ainsi que de contribuer au renforcement des capacités de financement de l’économie africaine. L’augmentation des capacités d’intervention de l’Union européenne en faveur de l’Afrique n’est pas en reste de même que susciter des alliances industrielles franco-africaines dans des secteurs clés pour les économies française et africaine : agriculture, énergie, transport, développement urbain, biens de grande consommation, numérique, industries culturelles, santé, tourisme et sécurité. Certains points concernent la promotion de l’économie responsable et l’engagement sociétal des entreprises, l’accompagnement de l’intégration régionale de l’Afrique et le renforcement de l’influence de la France en Afrique. Cette nouvelle présence française africaine en Afrique, souhaitée par le comité, envisage de réinvestir, au plus vite, la présence économique extérieure française en Afrique subsaharienne. Les trois derniers points du rapport portent sur l’intensification du dialogue économique entre l’Afrique et la France ; la favorisation de l’investissement des entreprises françaises en Afrique et enfin le souhait de faire de la France un espace d’accueil favorable aux investissements financiers, industriels, commerciaux et culturels africains. L’impératif pour que ces bonnes intentions françaises puissent voir le jour réside dans la création d’une fondation publique-privée franco-africaine qui devrait jouer le rôle de « catalyseur du renouveau de la relation économique entre la France et l’Afrique ».

De notre correspondant à Paris Moussa DIOP

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