Face à la presse, le leader du Pastef Ousmane Sonko est revenu, ce lundi 1er mai, sur la supposée tentative d’arrestation dont il aurait été victime lors de son comparution au Tribunal de Dakar.
« J’ai envoyé des prélèvements à l’étranger, dans deux pays dont la France, puisque nos laboratoires ici non seulement ne peuvent le faire, mais ils ont même été convoqués pour leur demander s’ils ont reçu des échantillons pour analyse« , a déclaré Ousmane Sonko qui poursuit : « Les laboratoires toxicologiques à qui nous avons envoyé s’appellent Expert-Tox et ont conclu à la présence d’un produit toxique. »
A en croire l’opposant, « Un biologiste consulté pour plus d’éléments constate la présence d’une toxicité aiguë en cas d’injection orale, provoque une activité cutanée, une sévère irritation oculaire grave, irrite les voies respiratoires. Il s’agit d’un dérivé Cn qui est un gaz anti-émeutes ».
Selon le leader du Pastef, qui vite le biologiste, cela provoque le décès immédiat en cas d’exposition avec des hémorragies pulmonaires. « C’est le produit qui nous a été aspergé ce jour. Ils vont sans doute nous dire de fournir les preuves, mais nous avons les vidéos. Ils avaient réussi à éloigner tout le monde. Qui dispose de ce gaz, qui peut l’utiliser ? Il n’y avait que les éléments de la gendarmerie et de la police. Il y avait Ndèye Fatou Mbodj qui filmait ; Guy Marius était là, Jacques Diop entre autres et l’ensemble des éléments sont dans la vidéo et bien gardés. Le juge qui voudrait statuer sur la question pourrait faire des contre-expertises », a demandé Ousmane Sonko.
Ousmane Sonko est formel. Selon lui, « il ne s’agit pas de meurtre, mais d’assassinat, parce que cette tentative avait été préparée à la lettre et c’était prémédité ».
‘Nous asperger ce produit dans un endroit fermé, ceux qui l’ont fait portaient des masques et nous non. Ces gestes ont eu une conséquence sur notre santé. Depuis un certain temps, elle est précaire et ceux qui sont avec nous le savent. Le médecin nous recommande d’ailleurs d’aller nous faire suivre dans un pays avec un plateau médical plus relevé, mais le procureur nous refuse la sortie. Nous essayons de gérer, mais nous ne nous alignons pas. Nous ne pouvons pas être dans un pays ou Macky, sa femme et son fils pensent être au-dessus des autres« , ajoute Ousmane Sonko.