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« Tremblez, journalistes à la plume trempée dans du vitriol ou à la voix irrévérencieuse ! »
Publié le vendredi 28 avril 2023  |  Senego
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© Autre presse par DR
Revue de presse, quotidiens, journaux
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Big Brother est bien là et vous tient à l’œil. Il contrôle vos écrits et vos pensées. Même durant les heures sombres ayant suivi nos glorieuses indépendances, lorsque la chape de plomb du parti unique s’était abattue sur notre pays, les journalistes n’étaient pas aussi pourchassés qu’en cette année de grâce 2023.

C’est dire le grand recul de notre belle démocratie, aujourd’hui si chahutée et malmenée. Le regretté Mame Less Dia ou Less Coura reviendrait au monde, qu’il ouvrirait grandement les yeux en se demandant s’il ne s’est pas trompé de pays face à l’œil inquisiteur d’un pouvoir sur la pensée de ses citoyens.

Le Chef, sa police, sa gendarmerie et ses juges ne rigolent plus. Même ce vilain Kàccoor Bi, au moment d’écrire ces lignes, craint d’être convoqué pour s’expliquer sur ses écrits irrévérencieux. N’en doutons plus, nous ne sommes plus en liberté. Pour la moindre incartade, on risque de rejoindre en prison notre confrère Pape Ndiaye après Pape Alé Niang.

Et dire que le Chef avait juré que, lui président, aucun journaliste ne serait embastillé ! Une promesse jetée aux oubliettes tout comme celle concernant la réduction de la durée du mandat en attendant, sans doute, celle relative au nombre de mandats! En tout cas des journalistes sont convoqués à tout bout de champ pour des broutilles et soumis à des auditions des auditions bidon au bout desquelles, généralement, ils sont placés en garde à vue.

Puis font l’objet d’une valse entre l’enfer de la cave du Tribunal et la géhenne des grilles nauséabondes de nos commissariats de police où le mot humanisme ne fait pas partie du langage. Sans compter que, maintenant, même sur les théâtres des événements, les journalistes sont déguerpis sans ménagement et à coups de grenades lacrymogènes par les policiers et les gendarmes !

Alors que, même sur les champs de guerre, les belligérants respectent toujours le droit de la presse à faire son travail. Hélas, ici, au Sénégal, les forces de l’ordre s’arrogent le droit de les empêcher de travailler ! Bref tous les journalistes, du moins ceux qui ne chantent pas les louanges du Chef, sont en sursis dans ce cher Sénégal !
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