La 134e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye démarre aujourd’hui à Cambéréne, à Yoff et Ngor. Le matin, les fidèles vont se recueillir au mausolée de Seydina Issa Rohou Lahi, digne successeur de Seydina Limamou Lahi, à Cambéréne. La cérémonie d’ouverture va se dérouler dans l’après-midi. Le thème de la 134e édition de l’Appel porte sur « la Zakat comme outil de développement économique et social ». Selon le président du Groupement central des Layènes (Gcl), Seydina Kane, la zakat ou institution de l’aumône légale est un principe fondamental de l’Islam qui exige que le fidèle qui a des biens, en prélève une partie déterminée et l’attribue aux nécessiteux. « La zakat a été conçue dans l’Islam comme un impôt et une obligation religieuse pour tous. C’est un système économique et social qui vise à doter la communauté d’une précieuse source d’épargne, grâce à laquelle elle pourra prêter assistance aux pauvres dans le culte de l’Islam », avait rappelé M. Kane.
Cet impôt légal, avait-il ajouté, au cours d’une conférence de presse, « est un moyen de lutte contre la pauvreté individuelle, de masse, garantit la justice économique et sociale ». Pour sa part, Seydina Issa Laye Thiaw, coordonnateur général de l’Appel, avait précisé, au cours de la rencontre, que la finalité de la zakat, c’est de combattre les inégalités sociales et de créer de la richesse. Cela suppose, avait-il affirmé, que tout le monde soit au travail. En 1883, déjà orphelin de père, Seydina Limamou Lahi (Psl), perd sa mère et s’enferme trois jours sans boire ni manger. Au terme de ces trois jours, il dit être l’envoyé de Dieu. Il conjura ses concitoyens et tous les hommes et même des djinns de répondre à l’Appel de Dieu. Ainsi, durant 26 ans, le saint maître invita ses disciples à vouer à Allah un culte pur et sincère, à ne placer leur espoir qu’en Dieu et à pratiquer soigneusement les rites islamiques. Avant sa disparition en 1909, à l’âge de 66 ans, il laissa un livre, connu sous le nom de « Sermons », qu’il demanda à ses serviteurs de transmettre. Après sa disparition, son fils Seydina Issa Rohou Laye (Psl) qui avait 33 ans, comme prédit par les livres sur la venue de Insa Ibn Mariam, lui succéda et continua ce que son père avait commencé.
