Renvoyé à trois reprises à cause de l’absence de la partie civile, notamment le Secrétaire général du Rectorat, le procès des trois étudiants arrêtés suite au saccage du rectorat pour exiger la baisse des frais d’inscription est prévu ce jeudi. Le collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a invités tous étudiants, à se présenter devant le tribunal des flagrants délits, tous habillés en rouge pour s’indigner pacifiquement de ce qu’ils considèrent déjà comme une injustice.
Le Collectif des amicales des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), a invité tous les étudiants à se présenter aujourd’hui en masse devant le palais de justice, tous habillés en rouge, pour soutenir leurs camarades. Les trois accusés ont été arrêtés le 22 novembre suite au saccage du rectorat par certains étudiants pour exiger l’arrêt immédiat de la distribution des formulaires d’inscription.
Ces incidents ont fait suite à la hausse des frais d’inscription don également à l’origine de l’arrestation des trois étudiants par les forces de l’ordre. Ces derniers conduits à la police, puis déférés à la maison d’Arrêt de Rebeuss, sont accusés d’être les principaux responsables du saccage du rectorat. Renvoyé à maintes reprises à cause de l’absence du Secrétaire général (Sg) de l’institution, les accusés seront édifiés aujourd’hui sur leur sort.
« Les étudiants de l’Ucad, tous derrière le collectif des amicales, sont invités à se mobiliser devant le palais de justice pour le procès des étudiants détenus, tous habillés en rouge pour exprimer pacifiquement leur indignation face à l’injustice que subissent les trois mis en cause », a déclaré Noé Baguili. Le secrétaire général de l’Amicale de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de poursuivre « nous leur disons que la communauté estudiantine ne les oublie pas. Tous pour un et un pour tous est plus que jamais de mise ».
Pour rappel, le 22 novembre dernier dans la matinée, les étudiants ont attaqué les services du rectorat et de la Faculté des Sciences juridiques et politiques. Armés de gourdins et de machettes, ils ont fait face pendant plusieurs heures aux agents de sécurité de l’UCAD qui ont tenté de s’interposer. Conséquences, les baies vitrées du rectorat ont volé en éclats, des débris de briques et projectiles donnaient lieu à un nouveau décor au campus. En plus, des salles de cours, des enseignes et des guichets ont été endommagés à la Faculté des Sciences juridiques et politiques, comme à la Faculté de Médecine et de Pharmacie. Sans oublier la dizaine de personnes blessées.
Une situation qui a provoqué la réaction des acteurs de l’Enseignement supérieur. C’est le ministre en charge de ce département qui était monté, le premier, au créneau pour condamner l »incident. Tout en demandant aux autorités universitaires d’appliquer des sanctions pédagogiques, Car Mary Teuw Niane n’approuve pas la manière d’agir des étudiants.
« J’invite les différents recteurs à installer les comités de dialogue social afin de créer un espace de discussions et de concertations propice à une mise en œuvre pacifique et partagée des réformes », dira-t-il.
C’est le cas aussi pour le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur qui invite les étudiants à utiliser d’autres moyens pour faire entendre leurs revendications et à la mise en place d’une police universitaire.
Concernée au premier chef, l’Amicale des agents de sécurité de l’Ucad (Asucad) a souligné pour le déplorer l’attitude des étudiants qui avaient agi de la sorte pour protester contre l'augmentation des frais d’inscription.