Les députés ont largement épilogué, hier mercredi 4 décembre 2013, lors du vote du budget du ministère des Sports, géré par Mbagnick Ndiaye. En effet, la faiblesse du budget du département des sports, la construction de l'arène nationale, l'équipement et l'entretient des stades régionaux, tout comme la question du dopage et de la fraude sur l'âge, de même que les conditions précaires des anciennes gloires du Sénégal ont été soulevé par les différents intervenants, qui étaient au total 58. Mbagnick Ndiaye a toutefois reconnu la faiblesse de son budget non sans annoncer des mécanismes qui pourront permettre de capter des ressources additionnelles.
Le vote du budget du ministère des sports a été un temps fort hier mercredi 4 décembre 2013 au niveau de l’hémicycle. En effet, un nombre important d’élus, 58 au total, s’est prononcé sur la lancinante question du sport. Le budget s’élevant à 10.179.657.120 F Cfa, soit une hausse légère de 114 039 200 Fcfa en valeur absolue par rapport à celui de l’année précédente, a été en général décrié par les députés.
En effet, la part accordée au ministère des sports ne représente que 0,3% du budget national. Et pourtant le président de la République, avait promis de le porter à 1%. Une promesse teneu deva,t le mouvement sportif et le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle 2012. Mais depuis, le discours a changé puisque les autorités parlent plutôt d’une augmentation progressive jusqu’en 2017.
Mais d’ores et déjà, les élus jugent très faible la manne financière allouée au sport, qui n’a augmentée que de 1,13% en valeur relative par rapport à 2013. Selon les députés qui ont pris la parole, «il n’est pas normal qu’à chaque fois le président de la République soit sollicité pour permettre aux équipes nationales de se déplacer pour des compétitions internationales».
D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle, El Hadji Diouf, a refusé de voter le budget qu’il qualifie de «grosse farce» car estimant que la «jeunesse méritait mieux».
Rappelons que sollicitations pour les compétitions internationales s’élevaient à 4,5 milliards de F Cfa, alors que l’Etat n’avait mis à la disposition des Fédérations que 900 millions.
Autres questions et interpellations récurrentes des députés, notées lors du passage du ministre des Sports, c’est la construction, l’équipement et l’entretien des stades régionaux. Presque tous les députés se sont prononcés sur l’état dégradation avancée des stades de leur localité. La construction de l’arène nationale a aussi beaucoup surgi lors des interventions des députés. Ainsi la majorité des intervenants opte pour un site consensuel tel que suggéré par le Président Macky Sall.
Concernant l’épineuse question de la fraude sur l’âge dans le sport au Sénégal, les élus ont, pour l’essentiel, déploré la sanction affligée à la fédération de Basket.
Les élus défendent Tandian
En effet, selon ces derniers, la question de la fraude est un cancer qui ne se limite pas unique dans le Basket. Ainsi, ils jugent impertinente le limogeage de Baba Tandian car certains pensent qu’il avait beaucoup fait pour la basket sénégalais. Autre aspect qui a capté l’attention lors du face à face de Mbagnick Ndiaye avec les députés, c’est le dopage dans le sport et particulièrement dans la lutte. Les parlementaires ont fait part de leur inquiétude face à ce fléau qui gangrène la jeunesse du pays.