« Au Sénégal il faut faire du Mbalakh pour être reconnu »
Le label Prince Arts vient de lancer l’album de son dernier prodige, Pape Birahim. Ce dernier, qui a longtemps assuré les chœurs pour Titi et Aida Samb, a présenté son produit à la presse vendredi dernier. Une occasion pour échanger avec lui et revenir sur son parcours et ses ambitions.
Pape Birahim, vous venez de sortir votre premier album en tournant le dos à vos premières amours, pourquoi avez-vous lâché le reggae pour le mbalakh ?
Pape Birahim -Je dois dire que j’ai commencé à faire de la musique depuis plus d’une décennie. Je suis issu d’une famille de griots et j’ai grandi à la Médina, ce qui m’a grandement aidé dans ma carrière. J’ai démarré effectivement par le reggae et j’ai sorti mon premier single en 2006 dans un style carrément Dance Hall. J’ai aussi cheminé avec le groupe « Akiboulane ». Mais il faut oser le dire, au Sénégal, il faut faire du mbalakh pur et dur pour être reconnu. C’est par la suite qu’Ibou Ndour m’a demandé de chanter dans « Sa Rimbam », un single sorti en 2007 pour lancer ma carrière. Depuis, je suis en train de patienter.
Parlez-nous du contenu de ce nouvel album…
C’est un album qui contient neuf titres et il est titré « From Médina ». J’ai écrit toutes les paroles mais c’est Ibou Ndour qui a arrangé tout l’album. J’y aborde des thèmes de société. Je ne me suis pas cantonné au mbalakh puisque j’ai aussi fait des incursions vers d’autres styles. Cependant, je ne voudrais pas déflorer le contenu de cet album et j’invite tout le public à l’acheter pour se rendre compte de tout le travail abattu par toute l’équipe drivée par Ibou Ndour, mon producteur, et tous les musiciens qui ont participé à la réalisation de ce produit.