Le bilan des manifestations du 16 mars dernier, c’est deux ou trois morts, selon les décomptes, des bus saccages, des magasins Auchan et d’autres appartenant à des privés sénégalais dévalisés, des stations Total, mais aussi de nombreuses arrestations. Des responsables de Pastef et des gros bras de ce parti sont dans la ligne de mire des forces de l’ordre. Certains d’entre eux sont déjà aux arrêts et d’autres activement recherchés. Parmi les individus arrêtés, se trouvent des gens qui se présentent comme des marchands ambulants, mais qui sont considérés comme des hors la loi qui se livraient à des actes de vandalisme et de vol. il y’en a qui ont été trouvés porteurs d’objets ou de produits provenant des magasins et stations attaqués.
En tout cas, ceux d’entre les manifestants qui ont pu établir leur innocence, ont été libérés et les autres déférés ce lundi pour destruction de biens publics et privés, trouble à l’ordre public. Dans la traque des casseurs, les 270 caméras de surveillance installées pour la sécurité publique à Dakar et dans sa banlieue, ainsi que les caméras de surveillance privées sont mises à contribution. Leur exploitation a permis de mettre la main sur des individus qui ont profité de cette journée pour voler et agresser.
En fait, à l’occasion des manifestations du genre de celle du 16 mars passée, à côté des gens qui expriment leur désaccord à travers des actions pacifiques, se trouvent des gangs qui s’en prennent à des particuliers et à leurs biens.
C’est le cas au marché zinc de Pikine, où jeudi dernier, des malfaiteurs ont profité des évènements du jour pour dévaliser le magasin d’une mère de famille, emportant toute la marchandise.
Cette femme qui n’avait que ses yeux pour pleurer, ne savait pas où aller se plaindre ni quoi faire pour récupérer son bien. Pour rappel, c’est à l’occasion de la convocation du leader de Pastef dans l’affaire de diffamation, injures publiques, faux et usage de faux qui l’oppose à Mame Mbaye Niang que des manifs sont notées. Les plus intenses se déroulent à Dakar et dans sa banlieue. À chaque fois qu’Ousmane Sonko doit se rendre au tribunal, il y a des manifestations.