Le tribunal de Dakar a relaxé, mercredi, au bénéfice du doute 22 étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) qui avaient été arrêtés, la semaine dernière, et traduits en justice après de violentes manifestations ayant entraîné le saccage des locaux du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD).
Ils étaient poursuivis pour rassemblement illicite, destruction de biens, violences et voies de fait.
Depuis quelques semaines, beaucoup d’étudiants de l’UCAD manifestent pour réclamer leur bourse ou obtenir leur inscription en master.
Le procès des 22 prévenus s’était ouvert mardi et le tribunal avait mis le verdict en délibéré à ce mercredi 28 mai.
Beaucoup d’acteurs de la classe politique, de l’université et de la société civile avaient demandé la libération de ces étudiants et dénoncé la présence policière au sein de l’université de Dakar.
Mais en conférence de presse ce mercredi, le recteur de l’UCAD, Saliou Ndiaye, a justifié cette présence de la police dans les campus pédagogique et social par "la violence d’une minorité d’étudiants". Revenant sur le nombre d’apprenants à l’UCAD, il a informé que 60.000 étudiants y sont déjà inscrits.