Dans le but d'accélérer la dynamique de simplification et d'allègement des procédures et formalités d'offres de services ou de délivrance de titres du ministère de l'Intérieur, il a été organisé un atelier hier, à Dakar. Cet atelier de mise à niveau de deux jours a été lancé par Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l'Intérieur, en présence des autorités administratives, des représentants de la société civile, ainsi que des représentants du Bureau organisation et méthode (Bom), de l'Agence de l'Informatique de l'Etat (Adie) et du Projet de Coordination des Réformes Budgétaires et Financières (Pcrbf).
«En dépit des jugements positifs portés sur notre administration, la lucidité et l’objectivité nous imposent de reconnaitre les lourdeurs qu’elle recèle et qui placent l’usager du service public dans un cadre procédural souvent long, complexe et onéreux», a laissé entendre hier, mardi 27 mai, Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur. Cela, en marge de l’atelier de lancement du processus de simplification et d’allègement des procédures et formalités d’offres de service ou de délivrance de titres de son ministère. Cet atelier de deux jours a regroupé les autorités administratives, les représentants de la société civile, ainsi que les représentants du Bureau organisation et méthode (Bom), de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (Adie) et du Projet de Coordination des Réformes Budgétaires et Financières (Pcrbf).
Selon Abdoulaye Daouda Diallo, «la simplification des procédures, érigée au rang des priorités nationales, est considérée comme un levier stratégie pour renforcer la transparence, mieux servir le citoyen et améliorer l’environnement des affaires». D’où la pertinence du projet de simplification qu’il a lancé hier mardi, pour la satisfaction des attentes citoyennes à travers une administration prompte à offrir un service public de qualité et à porter efficacement les stratégies nationales de développement. Mieux, il a indiqué que l’objectif dudit projet est «d’éliminer les tracasseries administratives pour les citoyens tout en leur assurant une sécurité juridique».
Une initiative saluée par la société civile, représentée par Macodou Diouf, Président du Congad. Prenant part à l’atelier, il a indiqué que le souci du ministère de l’Intérieur «d’alléger les procédures d’offres de service est noble et porteuse de performances pour les acteurs de développement communautaire qui vous sollicite autant». Dans la même dynamique, il s'est félicité des avancées notées dans certains domaines, notamment l’octroi de récépissés d’associations au niveau des gouvernances, ainsi que le raccourcissement des délais d’octroi d’agrément d’Ong. Il a cependant tenu à clarifier que pour des questions de sûreté nationale, «il ne peut pas vous être demandé de casser le mythe qui couvre votre département mais il importe de promouvoir davantage un modèle de communication approprié au bénéfice du citoyen sénégalais».
L’atelier en question va permettre, de cartographier l’ensemble des services offerts par le ministère de l'Intérieur, afin d’améliorer l’offre, selon les assurances de Cheikh Tidiane Diop, Secrétaire Exécutif du Pcrbf, chargé d’appuyer le projet de réforme. A l’en croire, «cet atelier va permettre de voir les goulots d’étranglement, les facteurs de lourdeurs et de pouvoir y apporter des solutions du point de vue organisation, mais aussi du point de vue des procédures».
Par conséquent, il est prévu, entre autres, lors de l’atelier, d’actualiser le répertoire des offres de service du ministère de l’Intérieur ainsi que les formalités et procédures y afférentes. Il est aussi question d’établir la liste des offres prioritaires pour l’application des mesures de simplification, tout en préservant les impératifs de sûreté et de sécurité. Une application de ces réformes qui va se faire rapidement, selon les assurances de Cheikh Tidiane Diop. Il faut toutefois noter que ce projet, qui vient de démarrer avec le ministère de l’Intérieur, fait parti du programme de réformes financières et budgétaires, initié par l’Etat du Sénégal et financé par la Banque Mondiale à hauteur de 7,5 milliards de Fcfa.