La gestion budgétaire a été caractérisée par une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires (finances publiques) associée à une exécution importante des dépenses, lit-on dans le rapport février 2023 de la Direction de la prévision et des études (DPEE) publié, hier.
Ainsi, les ressources globales provisoires (hors dons en capital) à fin décembre 2022, évaluées à 3214,1 milliards, ont enregistré une augmentation de 12,2% comparativement à la même période de 2021.
Par ailleurs, les dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures) ont été exécutées à hauteur de 4239,0 milliards, soit une hausse de 27,9% par rapport à 2021.
Concernant les ressources, à fin décembre 2022, elles sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 3190,6 milliards et de dons budgétaires estimés à 23,4 milliards.
La bonne tenue des ressources est attribuable aux recettes budgétaires qui ont enregistré une hausse de 341,9 milliards (+12,0%) sous l’impulsion des recettes fiscales qui ont crû de 17,1%. Pour ces dernières, estimées à 3036,8 milliards, la progression reflète la bonne tenue des recouvrements des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieurs, des droits mobilisés au cordon douanier et du FSIPP qui ont augmenté, respectivement, de 217,1 milliards, 149,8 milliards, 86,8 milliards et 8,5 milliards pour se situer à 1019,7 milliards, 782,7 milliards, 1052,3 milliards et 88,4 milliards.
Cependant, cette tendance favorable a été atténuée par le maintien de la suspension de la taxe à l’exportation d’arachide qui avait rapporté 6,3 milliards l’année antérieure, la baisse sur les droits d’enregistrements de 15,0 milliards (-18,3%) et le repli des recettes non fiscales de 99,7 milliards (-39,3%). La baisse de ces dernières est principalement imputable au repli des dividendes de 73,7 milliards à fin décembre 2022 en liaison avec leur niveau élevé en 2021 qui a été impulsé par les régularisations au niveau des entreprises du secteur énergétique.
Hausse des dépenses publiques à fin décembre 2022
Au titre des dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 4239,0 milliards à fin décembre 2022 contre un montant de 3313,8 milliards un an auparavant, soit une hausse de 925,3 milliards (+27,9%). Cette progression s’explique par l’augmentation soutenue des dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures, des dépenses de « transferts et subventions » et de la masse salariale. En effet, au terme de l’année 2022, les dépenses en capital financées sur ressources intérieures ont progressé de 246,9 milliards (+31,8%) pour se situer à 1023,4 milliards.
Au titre des dépenses de « transferts et subventions » chiffrées à 1361,1 milliards, une hausse de 393,2 milliards (+40,6%) a été enregistrée, en glissement annuel. Par ailleurs, la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette, évaluées respectivement à 1114,4 milliards et 384,1 milliards, ont enregistré des progressions respectives de 25,8% et 25,3% sur la période sous revue. Toutefois, cette orientation a été atténuée par la baisse de 21 milliards (-5,6%) des dépenses en « fournitures et entretien » qui sont évaluées à 356,0 milliards en cumul à fin décembre 2022.