Après le naufrage de leur embarcation, au moins 59 migrants auraient trouvé la mort en Calabre. Ce dimanche matin, les secouristes italiens tentaient toujours de retrouver des survivants.
Ouvreau drame en Méditerranée. Au moins une soixantaine de migrants ont trouvé la mort dans un naufrage qui s’est produit dimanche 26 février à l’aube, non loin de la ville italienne de Crotone, en Calabre, dans le sud de l’Italie, a indiqué le maire de cette localité. « Jusqu’à il y a quelques minutes, le nombre de victimes confirmées était de 59 », a déclaré en fin d’après-midi Vincenzo Voce à la chaîne d’information en continu Sky TG-24. Les recherches pour tenter de retrouver des survivants se poursuivent.
Des recherches encore en cours
L’embarcation qui a sombré contenait 120 à 200 personnes. Une quarantaine d’entre elles ont été secourues, selon les pompiers. Selon l’agence de presse italienne AGI, le bateau transportant les civils était surchargé et s’est brisé sur les rochers à quelques mètres de la côte en raison de hautes vagues. Parmi les victimes figure notamment un « nouveau-né de quelques mois », selon la même source citant un pompier qui participe aux secours.
La cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé dimanche à avancer sur la réforme du droit d’asile dans l’Union européenne, après cette « tragédie ». Elle a affirmé qu’il fallait « redoubler d’efforts concernant le Pacte sur les migrations et le droit d’asile, et sur le Plan d’action pour la Méditerranée centrale ». La partie la plus délicate de ce pacte, qui doit être conclu avant la fin de la mandature du Parlement européen en 2024, concerne le meilleur partage des responsabilités dans l’accueil des demandeurs d’asile entre pays de l’UE, une question qui les divise depuis la crise des réfugiés en 2015-2016.
Ce nouveau naufrage intervient quelques jours à peine après l’adoption par le Parlement italien de règles controversées sur le sauvetage des migrants. Le texte oblige les navires humanitaires à effectuer un seul sauvetage à la fois, ce qui, selon les critiques, augmente le risque de décès en Méditerranée centrale