Idrissa Seck brandit comme argument la mesure tardive du président de la République d’accorder à la cité religieuse de Touba son statut spécial. Cela procède, selon lui, d’une négligence et d’une hésitation, deux aspects qui ne font pas bon ménage avec une bonne gestion d’un pays, dit-il. «La gestion de l’Etat exige de la rigueur, de l’autorité, de la décision. C’est lui qui s’est formellement engagé à deux reprises, à l’occasion d’un Magal de Touba et à l’occasion d’un Conseil des ministres à accorder à Touba un statut spécial», rappelle M. Seck. Pour Idrissa Seck, le statut spécial de Touba est de fait, le pouvoir colonial ne l’a pas remis en cause, de Senghor à Wade personne n’a songé à remettre cela en cause. Ce n’est pas seulement cette question du statut spécial de Touba qui traîne les pieds du côté de Macky Sall, à en croire Idrissa Seck. «De la même manière qu’il est assis sur les conclusions du rapport de la Commission nationale de réformes des institutions, il a également manifesté une négligence incompréhensible dans le traitement de cette question», poursuit le maire de Thiès. La situation actuelle du pays, soutient-il, fait appel à des réponses pour toutes ces questions, particulièrement pour le statut spécial de Touba. «Car précise-t-il, il doit s’organiser en tout état de cause pour que la volonté du Khalife général des mourides, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké s’exerce. C’est sa responsabilité de le faire», a encore dit Idrissa Seck. Se prononçant sur la polémique née de l’ouvrage du professeur Sangharé, Idrissa Seck soutient : «Ce qu’on m’a dit qu’il a dit du Coran est inexact, le Coran est un livre dont les versets sont parfaits en style et en sens, il ne contient aucune erreur.» Le maire de Thiès et sa délégation ont eu droit à un accueil chaleureux et convivial dans la cité religieuse. Ils ont été logés dans la nouvelle résidence Keur Serigne Touba de Darou Marnane.