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Des «pro-Sonko» risquent 6 mois ferme
Publié le mercredi 15 fevrier 2023  |  Rewmi
Scène
© aDakar.com par ND. F
Scène de liesse devant le palais de justice après la libération sous contrôle judiciaire d`Ousmane Sonko
Dakar, le 8 mars 2021 - Une foule en liesse a accueilli, ce lundi 8 mars 2021, devant le Palais de justice, la libération sous conditionnelle du leader de l`opposition Ousmane Sonko.
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Fortunes diverses pour les 12 partisans du parti Pastef, dans le réquisitoire du Parquet. Ces derniers, qui étaient en jugement hier devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar, ont vu la parquetière apprécier diversement leurs dossiers respectifs au point de voir différemment la sentence qu’il souhaite voir le tribunal leur infliger ou le sort bienveillant à leur faire bénéficier. Ainsi, 12 partisans du parti Pastef ont fait face hier à la juge du Tribunal d’instance de Dakar.

De l’avis du Parquet, les prévenus étaient à Cité Keur Gorgui pour soutenir l’opposant Ousmane Sonko. La représentante du Parquet constatera : «Ce jour-là, il y a eu effectivement manifestation à la Cité Keur Gorgui et nous avons vu les images sur les réseaux sociaux. C’est une manifestation qui n’a été autorisée. Une demande d’autorisation n’a pas été faite au préalable.» La parquetière n’a pas ainsi manqué de requérir une peine de six mois de prison ferme contre les prévenus El Hadji Malick Gaye, Lamine Ndong, Alpha Moussa Sow et El Hadj Badji. Pour les huit autres mis en cause, la représentante du ministère public s’est rapportée à la sagesse du Tribunal.


Les 12 prévenus, tous majeurs, Boubacar Baldé, Ibrahima Pouye, Fakéba Cissé, Alpha Moussa Sow, Djiby Faye, Cheikh Dièye, El Hadji Malick Gaye, Mactar Cissé, Lamine Ndong, Abdou Daouda Kébé, El Hadji Badji et Mohamed Touré ont contesté les faits à eux reprochés. Certains parmi eux ont déclaré avoir été arrêtés lorsqu’ils vaquaient à leurs occupations.

Se présentant comme journaliste dans un média en ligne, Matar Cissé dit être allé à la rencontre d’un confrère du site Senegal7. Il a prétendu qu’il n’était pas en service ce jour-là, et avoir perdu sa carte presse lors son interpellation. Cissé ajoutera que l’agent qui l’a interpelé ne l’a pas même pas laissé parler.
Au contraire, la parquetière dira au sujet du «journaliste» que ce dernier s’était présenté comme ouvrier, lors de son interrogatoire par les limiers.


Agé de 37 ans, Lamine Ndong soutient avoir été coincé alors qu’il était de retour de son chantier, qui se situe non loin du cimetière catholique Saint-Lazard. Alors que le sieur Alpha Moussa Sow affirme être parti acheter une pièce détachée à Mermoz.

El Hadji Badji, 33 ans, affirme s’être rendu chez son ami Laye à Mermoz. Contrairement à ses dires à l’enquête où il indique avoir rallié la Cité Keur Gorgui, quand il a constaté qu’il n’y avait pas manifestation au Palais de justice de Dakar. Abdou Daouda Kébé, qui est un maître coranique de profession, a déclaré avoir voulu rejoindre l’internat où il dispense des cours.

Malheureusement pour lui, il a été alpagué par deux agents qui lui «ont administré de violents coups». Ce après quoi, il dit s’être «évanoui».


A la suite des déclarations à la barre de leurs clients, les avocats de la défense ont plaidé le renvoi des fins de la poursuite. Non sans dénoncer «une arrestation préventive et illégale». Assez pour l’une des robes noires, Me Khoureyssi Ba, de se demander : «Pourquoi cette dissymétrie judiciaire ? Pourquoi pas les gosses qui suivent le cortège de Macky Sall. Ces garçons seront toujours là.» Me Ba a introduit une demande de liberté provisoire à laquelle madame la juge n’a pas donné suite. Suivant la représentante du Parquet, la présidente du Tribunal a invoqué le risque de trouble à l’ordre public et l’absence de garantie de représentation en Justice.

L’affaire sera vidée le jeudi 16 février 2023.
Pour rappel, les prévenus, au nombre de 12, ont été arrêtés le 2 février dernier. Le jour où devait se tenir le procès opposant le ministre Mame Mbaye Niang au leader du parti Pastef/Les patriotes. Les prévenus ont été arrêtés à la Cité Gorgui, à quelques encablures de la résidence de Ousmane Sonko. Cette affaire est compromettante pour 15 personnes présentées comme des pro-Sonko. Les trois adolescents du groupe ont été libérés vendredi dernier, du fait de leur renvoi des fins de la poursuite par le Tribunal pour enfants où ils ont comparu pour les mêmes faits.
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