De 2002 à 2011, le Sénégal a enregistré 22 000 accidents avec des morts et des blessés graves. En 2012, 4 876 cas d’accident dont 2 000 décès et des blessés ont été répertoriés. En 2013, 15 350 accidents sont notés pour plus de 400 décès et des blessés graves. Bref, 41 926 cas d’accident ont été relevés entre 2002 et 2013, dont 2 400 morts en deux ans (2012 –2013). C’est le principal enseignement du rapport établi par l’Association nationale des personnes accidentées vivant avec un handicap (Anpavh).
Les cas d’accident au Sénégal prennent des proportions très inquiétantes. Ils semblent plus indisposer l’Association nationale des personnes accidentées vivant avec un handicap (Anpavh), qui a concocté un rapport dont la teneur fait froid dans le dos. Ousmane Ndoye, président de ladite association, demeure catégorique sur la fiabilité des chiffres couchés dans un rapport «bien documenté». Un document bien détaillé avec des adresses et contacts téléphoniques de toutes les victimes d’accident, surtout durant la période comprise entre 2011 et 2013. Morceaux choisis du rapport : «De 2002 à 2011, nous avons constaté 22 000 accidents avec des morts et des blessés graves. En 2012, nous avons enregistré 4 876 accidents dont 2 000 décès et le reste des blessés. En 2013, 15 350 accidents sont notés pour plus de 400 décès et des blessés graves.» Bref, 41 926 cas ont été répertoriés entre 2002 et 2013 dont 2 400 morts en deux ans (2012-2013).
Ces statistiques mobilisent l’association qui multiplie, durant ces deux dernières années, plaidoyers et sensibilisation à l’endroit des populations. Plusieurs spots publicitaires ont été réalisés, impliquant des célébrités du pays pour donner un cachet populaire aux images qui devront incessamment passer sur les écrans de télévision du pays. L’acuité de la situation interpelle tous les acteurs, notamment les chauffeurs qui sont en train de faire un travail de sape grâce à l’Association, pour réduire les accidents de la route au Sénégal. Car malgré les campagnes de sensibilisation déroulées par les autorités étatiques, le problème demeure sans solution.
Quelque part, l’Anpavh trouve que c’est parce qu’elle n’est pas impliquée dans les actions de plaidoyer que les choses restent en l’état. Raison pour laquelle elle promeut la mise sur pied d’une fédération qui intègre aussi bien la dimension prévention que celle post-accident.