Comment faire face à la pénurie d'engrais et d'intrants, provoquée par la guerre en Ukraine ? C'est l'une des grandes questions auxquelles des chefs d'État africains ont tenté de répondre, il y a une semaine à Dakar, lors d'un sommet sur la souveraineté alimentaire en Afrique. L'une des solutions est que l'Afrique produise elle-même les engrais et les intrants dont elle a besoin. Entretien avec Vanessa Adams, vice-présidente, chargée des partenariats stratégiques pour l'ONG Alliance pour une révolution verte en Afrique.
RFI : Vanessa Adams, lors du sommet de Dakar du 25-27 janvier 2023, il y a une semaine, quelque 40 pays ont présenté le « Pacte pour la fourniture de produits alimentaires et agricoles » qu’ils viennent de signer. De quoi s’agit-il ?
Vanessa Adams : En Afrique, nous souffrons de la hausse très élevée du prix des engrais, notamment l’année dernière, et évidemment de l’inflation, qui ont fait des difficultés de productivité. Donc, les chefs d’État et les ministres se sont réunis pour présenter leurs besoins en termes d’investissement pour hausser la production et augmenter leur croissance économique agricole.