Cheikh Oumar Diagne a humé le vent de la liberté le 10 janvier dernier après avoir passé 04 mois à la prison de Sébikotane. Face à la presse ce lundi 16 janvier, le leader du parti "Rassemblement pour la vérité" (RV) est revenu non pas sur le dossier mais plutôt sur le contexte de son arrestation.
Placé sous contrôle judiciaire, Cheikh Oumar Diagne s'est gardé d'aborder le dossier qui lui a valu un passage en prison. Il a par contre abordé le contexte de son arrestation.
"Avant mon arrestation, il était prévu le lancement de notre parti RV avec une idéologie bien différentes de celles importées. L'idéologie repose sur le mode de gouvernance islamique", a-t-il fait savoir. En outre, Cheikh Oumar Diagne révèle qu'il était aussi prévu qu'il se rende au Mali "pour rencontrer le président de la transition Assimi Goïta" et en Moldavie, un pays réputé proche de la Russie "pour animer un conférence".
Le leader du Parti RV considère que l'Etat a voulu l'empêcher de dérouler son programme. Cause de son arrestation. "L'Etat a peur de tout ce qui pourrait le déranger, ce qui justifie les arrestations à tout-va", a martelé Cheikh Oumar Diagne.
Il déplore, en outre, la légèreté avec laquelle les citoyens vont en prison. Un procédé dont il serait lui-même victime. "Lors de mon arrestation, les agents de la Division des Investigations Criminelles (DIC) m'ont fait savoir que j'étais poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles sur la mort de l'imam Alioune Badara Ndao alors que l'enregistrement dont ils ont fait référence était un débat tenu deux jours avant la mort de l'imam", révèle-t-il. "On joue avec la liberté à telle enseigne que les gens n'ont plus peur de la prison. Ce qui est dangereux pour un pays", poursuit-il.
En définitive, Cheikh Oumar Diagne estime que l'Etat n'avait pour seul but que de le faire taire. "Il y a un acharnement sur la personne mais qu'ils sachent que même dans l'au-delà je dirai ce que j'ai à dire".