Après l’accident de Sikilo qui avait fait 41 morts (bilan provisoire) et près de 100 blessés le 8 janvier dernier, un autre accident aussi mortel a frappé le pays, ce lundi matin à Sakkal. Dix-neuf morts ont été enregistrés provisoirement. Ce qui a suscité la réaction des autorités nationales. À l’instar des autres réseaux sociaux, sur Twitter, les messages de tristesse et de désolation ne cessent de tomber.
À cet effet, pour le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), «ce mois de janvier sera sans doute le pire vécu en morts sur nos routes. Des consignes spéciales doivent être impérativement données à tous les chauffeurs par leurs employeurs (prudence et vitesse minimale). Les décisions prises par l’État ne suffiront jamais», selon Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre du Sénégal.
Khalifa Ababacar Sall lui emboîte le pas. Pour le président le Taxawu Sénégal, «ce drame rappelle à l’État l’importance du défi sécuritaire en matière transport».
Pour sa part, Seydi Gassama estime que l’État n'est fort que pour mater les opposants et les activistes qui exercent leurs droits. Le directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal interpelle le gouvernement et exige l’application sans délai des mesures prises lors du Conseil Interministériel du 9 janvier 2023. «Trop de vies humaines ont été perdues, trop de familles ont été endeuillées à cause de l'irresponsabilité des chauffeurs sur les routes et la cupidité des propriétaires d'entreprise de transport. Il est temps de mettre fin à ces tragédies à répétition», a-t-il tweeté.
Une opinion partagée par le député Guy Marius Sagna pour qui «au Sénégal, tout le monde disparait. Si vous ne disparaissez pas dans l’océan Atlantique, c’est dans les accidents, dans le chômage, dans la pauvreté. Vous disparaissez comme Mariama Sagna, Didier Badji ou François Mancabou ou les 14 de mars 2021. Même l’argent des Sénégalais disparaît sous leurs lits. Et quand vous critiquez le gouvernement pour toutes ces disparitions, le président Macky Sall vous fait disparaître en prison». Par la même occasion, l’activiste prie pour le repos de l'âme des disparus.
Après ces deux tragédies qui font état de 60 morts depuis le début de ce mois, certains se demandent s’il n’est pas légitime d’exiger la démission du ministre des Transports terrestres ?