Société
Et si la répétition n’était pas pédagogique ?
Publié le vendredi 13 janvier 2023 | Senego
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De drame en drame, d’incident en incident , la seule constante sous les cieux demeure la perte en vie humaine. La seule leçon à en tirer, à chaque fois, c’est d’en tirer aucune. L’histoire ne se répète jamais, elle nous rappelle constamment la dette qu’on a oubliée de solder. Celle-ci, malheureusement se paye, pour la plupart, en deuil, en souffrance, en victimes, et en sang. Le sang de la négligence, le sang du laxisme, le sang de la corruption, le sang de l’impunité, le sang, toujours de trop. Inutile de dresser un miroir retraçant les mêmes faits, découlant des mêmes causes, aux conséquences toujours aussi tragiques. Le bonheur du Sénégalais réside dans le fait que presque toutes les problématiques ont été abordées et discutées mais son malheur c’est d’en ignorer l’aspect le plus important, la pratique, l’action. Des mesures, il y’en a toujours, mais avons nous songé à leur mesure ?
Depuis la tragédie du Joola en 2002, 20 ans après, les responsabilités ont-elles été situées ? des mesures ont-elles été prises et appliquées ? Plus important, les comportements ont-ils changé ? Si 1800 morts n’ont pas brutalement sonné une prise de conscience collective, serait-ce 38 qui le feraient ? Ce n’est malheureusement pas la succession de ces tristes pertes qui stimulera une remise en question commune. Le changement interviendra quand nous l’aurons décidé. Quand nous l’aurons réellement décidé.
De la superstition à l’irresponsabilité ?
Faire face n’est jamais donné. Quoi que difficile, il est du destin des hommes d’affronter les contraintes. Mais triste constat. Aux premières lueurs de cette tragédie, on cherche des responsables imaginaires voire irrationnels. D’aucuns laissent aller leur imagination jusqu’à à inscrire cet accident dans un supposé concert de casseroles, comme réponse des génies et des esprits aux bruits causés. Les moins inspirés font appel à un sacrifice du pouvoir pour une potentielle troisième candidature. Face à la souffrance, à la douleur, à la tragédie les connotations politico-superstitieuses devraient se terrer dans les abîmes de l’indécence.
Les responsables et responsabilités s’appellent l’indiscipline, la corruption, la négligence de la vie humaine. En attendant on prend des mesures pour interdire ce qui était déjà, normalement, interdit. Le génie du Sénégalais est justement de normaliser et défier l’interdit comme symbole d’une volonté de puissance. En attendant laissons parler l’émotion pendant quelques semaines pour ensuite ranger la raison juste après !!!
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