Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article



 Titrologie



Le Soleil N° 13199 du 24/5/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Education

Université Cheikh Anta Diop de Dakar : Un calme précaire règne au campus
Publié le lundi 26 mai 2014   |  Le Soleil


Ucad
© Autre presse
Ucad


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le calme est revenu dans l’enceinte de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar après de vives altercations entre étudiants et forces de l’ordre. La tension reste tout de même béante entre les deux camps.
Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est 12h. Le soleil est au zénith. L’endroit ne regorge guère de monde comme à l’accoutumée. En ce samedi 24 mai, c’est plutôt une ambiance morose qui règne au sein de ce temple de savoir. Pour cause : les locataires du lieu, des étudiants pour l’essentiel, sont retournés chez eux en attendant que la situation revienne à la normale. La quiétude de l’université a reçu un véritable coup dans la soirée de mercredi à la matinée de jeudi dernier. A l’origine : des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Les premiers réclament des bourses qu’ils n’auraient pas perçues depuis plus de six mois. Mus par leur mission de faire régner l’ordre et la sécurité, les policiers font face.
En cette matinée de samedi, les forces de l’ordre, qui ont fini d’envahir les lieux pour prévenir tout risque de soulèvement, sont partout visibles. A l’entrée principale, on aperçoit un pick-up rempli d’agents des forces de l’ordre. Une fois dans l’enceinte de l’université, un camion également plein de policiers est stationné. Le décor est partout le même : Ucad 2, Claudel, sortie vers la Corniche. La police veille au grain. Cette présence dérange les étudiants. Ces derniers dénoncent la violation des « franchises universitaires » interdisant toute personne étrangère à l’institution de s’installer de façon permanente sur les lieux. D’ailleurs, certains d’entre eux notent que tant que les forces de l’ordre seront dans l’enceinte de l’université, les cours ne vont pas reprendre. Pour Aïssata Sarr, étudiante en Licence à la faculté de Droit, cette forte présence policière ne la rassure guère. « Des affrontements peuvent, à tout moment, éclater et nous en serons les principales victimes, bien que personnellement je sois contre la grève », confesse-t-elle.
Chez les agents des forces de l’ordre, c’est la loi de l’omerta. Le silence s’affiche. Il est cultivé à la démesure. Un arrêt de plus de deux minutes, et c’est un agent qui vient vous signifier un « circulez monsieur…»
A l’origine de la grève, le retard accusé dans le paiement des bourses.
Certains étudiants commencent justement à entrer dans leurs fonds, ceux de la première année notamment. Les étudiants inscrits en master peinent quant à eux à percevoir leur « rappel ». « Voir certains étudiants percevoir leurs bourses, augure, peut-être, de lendemains meilleurs. Nous osons croire que tout le monde va sous peu entrer dans ses fonds, seule condition pour suspendre la grève », tranche un étudiant en quatrième année au département d’Anglais.
Ici, le régime tourne au ralenti bien que certains font constamment le déplacement pour voir si les cours ont repris ou non. Sur ce point, le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, avait, en conférence de presse, réaffirmé « que le gouvernement prendra les dispositions idoines pour assurer la sécurité des biens et des personnes au sein du campus ».

 Commentaires