Malgré le tollé soulevé par les accords signés avec l’Ue, les acteurs de la pêche se disent en phase avec le ministre Haïdar. Depuis l’annonce de la signature des accords de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne, le ministre de la Pêche, Ali Haïdar, essuie des attaques de la part des acteurs et professionnels du secteur. Hier, des acteurs de la pêche artisanale sont venus à sa rescousse et ont tiré à boulets rouges sur le Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes). (Correspondance) - Des acteurs de la pêche artisanale de Mbour ont lancé une bouée de sauvetage au ministre de la Pêche, Ali Haïdar, noyé depuis des semaines par les critiques des acteurs sur le dossier des accords de pêche. Le ton ferme et la mine renfrognée, Adama Sall et ses camarades ont tenu un point de presse au quai de pêche de la capitale de la Petite Côte pour vanter les mérites de ces accords de pêche. «Il y a eu beaucoup de rumeurs et interprétations sur les accords de pêche que le Sénégal a signés avec l’Ue.
En ce qui nous concerne, ces accords ne constituent pas une entrave pour la pêche artisanale parce que les espèces concernées se pêchent dans le grand fond au minimum dans les 800 à 1000 m de profondeur. Au Sénégal, de Saint-Louis à Cap-Skiring, on n’a jamais vu des pirogues débarquaient des thons et des merlus. Donc, ces accords de pêche ne peuvent pas porter préjudice à la pêche artisanale», fait savoir le président de la Fédération nationale des Gie de Pêche du Sénégal (Fenagie/pêche) de Mbour, Adama Sall. Ces acteurs de la pêche artisanale estiment que ces accords ne portent pas préjudice à la pêche artisanale ; et l’argent généré par ces accords peut servir à construire des écoles, des hôpitaux, etc. Par ailleurs, ils invitent leur ministre de tutelle à les aider à renouveler leurs équipements, le parc piroguier et que les intérêts de la pêche artisanale soient pris en compte dans les accords signés par le Sénégal. Sur un autre registre, ces pêcheurs et mareyeurs ne manquent pas de fustiger les méthodes du Gaipes. «Les déclarations du Gaipes ne nous engagent pas. C’est le groupe des armateurs qui défendent leurs intérêts. Nous aussi, nous défendons les nôtres.
Tout ce qui nous fait mal dans le secteur de la pêche est l’œuvre des bateaux nationaux parce que leurs activités se déroulent sans aucun contrôle. La pêche industrielle doit être contrôlée», martèle M. Sall. Dans le même sillage, le premier vice-président du collectif des mareyeurs du Sénégal, Abdoulaye Dièye Mansour, va plus loin en accusant le Gaipes d’être la cause des tous les maux dont souffre la pêche artisanale. «Certains en veulent à Ali Haïdar parce qu’il fait preuve de transparence dans la gestion des accords de pêche», argue M. Dièye