Le Sénégal va encore compter sur le Mali et la Mauritanie pour assurer l’approvisionnement du marché en moutons. Il faudra, pour la Tabaski 2014 qui va se fêter dans deux mois, approvisionner le marché sénégalais en moutons. Selon le ministre de l’Elevage, la demande cette année est estimée à 720 mille moutons. Les autorités veulent éviter la tension qu’il y a eu lors de la Takaski 2013, où le mouton s’est fait rare surtout au niveau de Dakar mais également au niveau de certaines zones urbaines du Sénégal. Ce qui a motivé, la tenue, hier, d’un Conseil interministériel pour préparer la Tabaski 2014, prévue dans deux mois. Selon le ministre de l’Elevage, le Sénégal a besoin pour cette année, de 720 mille moutons. Pour satisfaire cette demande, les autorités comptent d’abord sur le cheptel national, pour ensuite combler le gap avec les troupeaux qui viennent de la Mauritanie et du Mali. «Cette année, nous avons besoin de 720 mille moutons au niveau du Sénégal, près de 300 mille viennent de la Mauritanie et du Mali», fait savoir Aminnata Mbengue Ndiaye. Avant de poursuivre que des dispositions sont en train d’être prises en commençant par compter sur le cheptel national.
D’ailleurs, à ce niveau, elle indique que des déplacements vont se faire au niveau des différentes régions de production pour voir les disponibilités et le gap à combler. Pour cette année, le ministre souligne que les banques ont été encouragées à libérer le crédit à l’avance. Parce que, selon elle, le retard ne permettait pas aux éleveurs de faire de bonnes opérations de Tabaski. «Car, précise-t-elle, ce sont certes les éleveurs qui doivent approvisionner le pays en moutons mais le gouvernement se doit de leur créer un environnement qui puisse leur permettre d’avoir toutes les facilités». C’est la raison pour laquelle, note Aminata Mbengue Ndiaye, depuis deux mois, le Cnca, le Pamecas, de même que le Crédit mutuel du Sénégal ont commencé à apporter les financements. Par la même occasion, elle demande aux éleveurs, qui avaient reçu un financement l’année dernière, de s’acquitter de leur dette pour pouvoir bénéficier d’un financement cette année. Mais, selon le ministre, cette année, un accent sera mis sur la question structurelle de la production de mouton. A l’en croire, c’est à cela que le gouvernement va s’adonner cette année. «D’ici cinq ans, l’Etat va tout faire pour combler le manque en faisant des productions au niveau des zones d’élevage surtout dans la zone sylvo pastorale, accompagné d’un programme de santé animale», rassure Mme Ndiaye. Car, à l’en croire, le Sénégal perd énormément de têtes à l’approche de l’hivernage avec la perte des petits ruminants. Cette année, il est prévu la vaccination contre la fièvre de la Vallée du Rif dans le programme national.