Des agissements qui portent atteinte à la sécurité et qui peuvent installer des troubles à l’ordre public. C’est ce qui est reproché à Pape Alé Niang, indique le Parquet de Dakar.
Par Malick GAYE – «Des attaques répétées non fondées et inacceptables» dirigées contre les Forces de défense et de sécurité ! C’est cela qui a fait réagir le procureur de la République près le Tribunal de grande instance Hors classe de Dakar, au point de vouloir diligenter une enquête. C’est ce que le chef du Parquet de la capitale a servi comme explication officielle de l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang. Dans un communiqué, le procureur de la République, Amady Diouf, estime que les dernières «attaques qui portent manifestement atteinte à l’autorité de ces institutions républicaines visent des officiers généraux dans le but évident de les délégitimer et de fragiliser la cohésion et la discipline collective indispensables au bon fonctionnement et à l’efficacité de ces corps habillés de l’Etat».
Conséquence, selon le Parquet de Dakar, ces actes, «qui distillent par ailleurs un doute pernicieux, sapent le moral des troupes et désignent les Forces de sécurité comme des cibles majeures à l’attention de tous ceux qui souhaitent s’en prendre à l’autorité de l’Etat, constituent des menaces à l’ordre public». Dans la même logique, le Parquet estime que cette situation est susceptible «de caractériser des atteintes à la défense nationale outre la diffusion et la divulgation de secret défense». C’est en somme ce qui motive l’enquête ouverte dans le «respect de la liberté de la presse, des instruments internationaux».
Le journaliste Pape Alé Niang a été arrêté, ce dimanche, avant d’être placé en garde à vue par la Sûreté urbaine de la police pour «publication de documents militaires sans autorisation de la hiérarchie de nature à nuire à la défense nationale». Depuis lors, il est entendu par les éléments de la Police nationale.
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