Ce samedi 5 novembre s’est tenu le Conseil National Spécial de la consommation au palais de la république. L’événement présidé par Macky Sall a été un moment de validation des baisses des prix des produits et services de consommation courante découlant des concertations sur la lutte contre la vie chère, qui se sont tenues il y a un mois.
A l’issue de ce conseil, le président de la république a décidé de l’application de 11 mesures sur différents secteurs.
Pour le riz, le kilogramme du riz brisé indien 100%) passe de 350 Fcfa à 325 Fcfa soit une baisse de 25 Fcfa
Pour l’huile de palme, le litre passe de 1200 Fcfa à 1100 Fcfa soit une baisse de 100 Fcfa.
Pour le sucre, le kilogramme passe de 600 Fcfa à 575 fcfa soit une baisse de 25 Fcfa le kilogramme.
Loyers
Pour les loyers, les baisses suivantes seront opérées sur les loyers :
- 20% sur les loyers inférieur ou égal à 300 000 Fcfa
-10% sur les loyers compris entre 301 000 et 500 000 Fcfa e
-5% sur les loyers supérieurs à 500 000 FCFA.
Le chef de l’Etat d’ajouter : « Il faut dire que les loyers ont augmenté de plus de 200% depuis la dernière tentative de baisse. Alors que les coups de la construction n’ont évolué que de l’ordre de 45%, il y a une marge qui doit être considérée »
Au même moment, le président de la république annonce qu’une réduction de la commission versée aux agences sera opérée soit un montant égal à la moitié du mois de loyer. Le paiement de la caution se fera sur étalement au cours de l’année en raison du 12e du montant pour le deuxième mois. Toujours concernant les loyers, la suppression du loyer d'avance est désormais exigée à la fin du mois.
L’enseignement
Pour les frais scolaires et universitaires, la gratuité des frais d’inscription est désormais instaurée pour le cycle élémentaire et le préscolaire dans le public.
Les frais d’inscription dans le moyen et secondaire (collèges et lycées) sont désormais fixés à 3000 Fcfa avec un plafonnement de 5000 Fcfa et cela ne pourra être autorisé que par le conseil de gestion de l’établissement. Pour rappel, les frais d’inscription étaient jusqu’à présent de 10 000 Fcfa.
Dans l’enseignement privé, une baisse de 10% est effectuée sur les frais d’inscription du préscolaire au secondaire. Cette décision s’accompagne de l’interdiction de regrouper des paiements en début d’année.
Pour le supérieur, une baisse allant de 5 à 10% est opérée sur les frais de scolarité.
Le fer
Pour le fer à béton, la baisse décidée s’applique sur le produit local et importé sur une fourchette comprise entre 50 000 et 120 000 Fcfa selon le type et le diamètre. « C’est pourquoi après ce message, il faut que le ministère continue avec les acteurs à communiquer sur les prix parce qu’on a parlé de beaucoup de choses. Il faudra clarifier cela et publier de façon à ce qu’il n’y ait plus de confusion. »
Produits horticoles
Pour les produits horticoles, le kilogramme d’oignon local passe de 500 Fcfa à 400 Fcfa (soit une baisse de 100 Fcfa) et l’oignon importé passe de 700 Fcfa à 500 Fcfa.
Le kilogramme de la pomme de terre locale passe de 600 FCFA à 400 FCFA et celle importée passe de 700 FCFA à 500 FCFA.
Le kilogramme de la carotte importée passe de 500 à 400 FCFA et la carotte importée connaîtra aussi une baisse de 100 FCFA.
Volaille, viande et intrant
Pour l’aliment de volailles, le prix du sac de 50kgs passe de 20 000 à 18 000 Fcfa. Le prix plancher du poulet vif est fixé à 2500 FCFA avec un plafond à 3000 FCFA.
Pour la viande, le kilogramme de la viande de bœuf est passé de 4000 à 3600 FCFA. Le kilogramme de viande de mouton passe de 4500 à 4300.
Le président de la république a demandé non sans une touche d’humour pourquoi la viande de porc ne figure pas dans ces nouvelles mesures. « N’est-ce pas Jean-Paul », a-t-il lancé en regardant Jean-Paul Dias.
Enfin, la dernière mesure concerne le lait matière grasse végétale qui va passer de 3000 à 2750 FCFA.
Baisse immédiate
Ces décisions, explique le Président, vont se traduire en 55 mesures devant entraîner des baisses immédiates, jusqu’à lundi, sur les prix des produits. 112 mesures d’accompagnement seront aussi appliquées pour accompagner la politique de la souveraineté alimentaire.
Macky Sall a rappelé que le secteur de la santé dispose d’un délai jusqu'à fin novembre pour donner une nouvelle tarification sur les prix des prestations sanitaires.
Il a par ailleurs exhorté les membres du gouvernement à renforcer le secteur privé, en maintenant le dialogue permanent avec les acteurs économiques tout en veillant à rendre les décisions opérationnelles dans les meilleurs délais sur le terrain.
Subvention de 450 milliards pour le secteur de l’énergie
Le chef de l’Etat avait pris plusieurs mesures pour la revalorisation des salaires et la protection des populations pour un coût global de 620 milliards de Fcfa répartis comme suit : 120 milliards pour la prise en charge de la revalorisation de la rémunération des agents publics, 300 milliards pour les subventions à l’énergie Ala fin septembre 2022 (électricité carburant et gaz) 43,4 milliards pour les cash-transferts et 157 milliards de renonciation de recette fiscale et de soutien direct aux prix des denrées de premières nécessitées (blé, maïs, sucre huile).
« C’est ce qui a expliqué que le Sénégal ait pu tenir face à l’inflation généralisée qui a fait le tour du monde. Ce sont ces mesures qui ont permis de contenir cette flambée », a-t-il expliqué.
Pour l’année 2023, des mesures seront instaurées dans le but de soulager les ménages sénégalais à travers une subvention estimée à 450 milliards pour le secteur de l’énergie.