C'est presque toute la task force de la Société nationale des télécommunications (Sonatel) qui était hier face aux éditeurs de presse, dans un hôtel de la place. Ce, pour communiquer sur ce fleuron des Télécommunications tel que perçu par les médias.
Le Directeur général de la Sonatel, Alioune Ndiaye, a décliné à cette occasion la vision de la Sonatel en s'exprimant sur les sujets phares du secteur tel que l'octroi de la licence 4G, le renouvellement de la concession qui la lie à l'Etat du Sénégal...
De tous les sujets qui ont été abordés, celui relatif à la 4G a le plus été saillant du fait de l'intérêt que les journalistes lui accordent et de la qualité des réponses apportées. Le Directeur général de la Sonatel, Alioune Ndiaye, ceinturé par ses collaborateurs, de mettre les pieds dans le plat. ''Nous dire que vous n'aurez pas la 4 G, c'est signer notre acte de mort (…). Pour les mêmes raisons qu'en 1996, nous disons que si nous ne pouvons pas déployer la 4G, c'est fini.
Donc il nous faut notre 4G''. Le boss de la Sonatel d'expliquer qu'en 1996, alors que le Sénégal se préparait à embrasser la technologie de la téléphonie portable, ''l'Etat nous disait : on vous laisse le monopole du fixe pas seulement à 7 ans, mais à vie... Est-ce que cela vous convient ?'', narre encore Alioune Ndiaye qui, à l'époque, était dans l'équipe chargée d'organiser la privatisation et les réformes. ''On avait dit non... Si vous faites cela, dans quelques années on est mort'', avait-il répliqué selon le compte rendu qu'il fait lui-même de ces événements.
''Imaginez, si on ne pouvait pas faire du mobile, que serait-on devenu aujourd'hui ? L'opérateur historique du Cameroun est mort pour cette raison, de même que celui de la Guinée Conakry'', explique-t-il... Aujourd'hui encore, il estime que les nuages sont encore présents, car ''il y a peut-être des gens qui se sont organisés pour qu'on n'écoute pas toutes les parties prenantes, mais les opérateurs auront leur 4G, s'ils sont prêts à en payer le prix''.
''C'est rare qu'un opérateur se voit retirer sa licence...''
L'autre sujet majeur évoqué lors de cette rencontre est relatif au renouvellement, en 2017, de la concession que l'Etat du Sénégal a octroyée à la Sonatel. ''L'Etat a défini les conditions dans lesquelles il peut renouveler cette concession, notamment le respect de toutes les obligations des conditions du cahier de charges, en terme de qualité de service, de couverture réseau, tarif etc. Si vous respectez le contrat, on vous renouvelle.
Et si vous ne respectez pas votre cahier des charges, ce qui est loin d'être le cas, c'est la Société Sonatel qui s'arrête''. ''Sauf accident grave, c'est rare qu'un opérateur se voit retirer sa licence. Techniquement, c'est même difficile à mettre en œuvre''.
Mais, nuance-t-il, même si, chose extraordinaire, elle n'exerce plus au Sénégal, la filiale au Mali va par exemple continuer à fonctionner. Il y a aussi Orange Guinée etc. Toutes ces filiales vont continuer à fonctionner... M. Ndiaye de démontrer qu'il est très difficile de retirer une licence en prenant l'exemple de Tigo qui, ''sans la citer, a continué à exploiter malgré la non-validité de la licence en 2002. En 2012, il y a eu un accord'', rappelle M. Ndiaye.
Avant d'aborder ces sujets, le Directeur général de la Sonatel avait esquissé la cartographie d'actionnariat, ses filiales ainsi que le bilan global du groupe.