Le Monument de la Renaissance Africaine a rythmé, samedi dernier, aux sonorités de Jazz avec des sonorités africaines que le groupe Jamm Jazz a gratifié au public, venu nombreux. C’était à l’occasion de la 5e édition du « Jazz Africa »
Le Monument de la Renaissance Africaine a rythmé, samedi dernier, aux sonorités de Jazz avec des sonorités africaines que le groupe Jamm Jazz a gratifié au public, venu nombreux. C’était à l’occasion de la 5e édition du « Jazz Africa » avec comme pays invité d’honneur, la Tunisie. Le ministre de la Culture, Aliou Sow, venu présider l’évènement a magnifié les bonnes relations entre les deux peuples.
Le jazz est considéré comme la première forme musicale afro-américaine, née aux Usa au début du XXe siècle. Certains le considèrent même comme étant une musique classique qui ne parle qu’un groupe de personnes. Le concept « Jazz Africa » initié par la place du souvenir veut briser cela. C’est un concept qui a été créé pour valoriser davantage la musique jazz afin qu’elle soit écoutée par tout âge. Ce, pour promouvoir les grandes figures d’Afrique et de la diaspora à travers la musique jazz. Mieux, ce concept vise également à adapter les sonorités musicales africaines au jazz. En partenariat avec l’ambassade de la Tunisie à Dakar, la Place du Souvenir africain et le Monument de la Renaissance africaine, la 5e édition s’est tenue samedi dernier au Monument. Le public a été conquis par les belles notes du groupe Jamm Jazz. La Tunisie était le pays invité d’honneur. Parce que, « Jazz Afrika » est aussi un cadre de rapprochement des peuples, de valorisation et de promotion du patrimoine culturel africain. C’était aussi un moment de célébrer le premier Chef d’Etat tunisien, Habib Bourguiba - dans une petite projection de vidéo montrant la visite de Bourguiba au Sénégal, mais aussi deux panels sur la vie et son œuvre ont été animés par des universitaires, en l’occurrence Idrissa Ba et Babacar Samb.
Une jeunesse sans modèle est une jeunesse en errance
La manifestation a été présidée par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow. Celui-ci a magnifié les bonnes relations entre le Sénégal et la Tunisie. Ainsi, il a fait savoir que la culture est un excellent levier de promotion des relations diplomatiques et d’amitié entre les peuples. « La beauté de la relation entre nos deux pays doit être mise en avant pour qu’elle serve d’exemple aux autres dans un contexte marqué par la montée de l’extrémisme », a-t-il demandé sous les ovations du public. A l’en croire, en célébrant nos figures, « nous devons recourir au jazz qui nous replonge dans ce désir de libération ». « Il faut que nous orientons nos jeunes chercheurs, les doctorants à pouvoir se pencher sur les figures emblématiques de l’Afrique, sur leurs œuvres, leurs réalisations et travailler à diffuser largement ces bons exemples et ces modèles dans un monde où tout devient de plus en plus confusion », a ajouté le ministre, estimant qu’une jeunesse sans modèle est une jeunesse en errance. Or, selon lui, l’Afrique regorge de modèles à célébrer. Le ministre a en outre salué cette initiative mensuelle du concept de « Jazz Africa ».
La première conseillère chargée des affaires consulaires et de la coopération universitaire à l’ambassade de la Tunisie à Dakar, Hana Berrezougua Sahli, a salué cette initiative qui, à son avis, doit être renouvelée plus souvent. « Nous avons pris l’invitation avec beaucoup d’honneur et de fierté. On souhaite que cette manifestation marque le parcours de Jazz Africa et qu’on la renouvelle plus souvent, peut-être même en Tunisie. Cela ne fera que renforcer nos relations bilatérales et celles fraternelles », souligne-t-elle.