Le ministre de l’Elevage et de la Production animale, Aminata Mbemgue Ndiaye est d’avis qu’il faut une hausse significative de la production agricole, pour que le Sénégal parvienne à mieux nourrir sa population.
En vue d’atteindre une autosuffisance alimentaire au Sénégal, il faut une hausse significative du taux de couverture des besoins alimentaires par la production agricole, une diminution du pourcentage des populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et la baisse de la prévalence de la malnutrition.
Le ministre de l’Elevage et de la Production animale, Aminata Mbeugue Ndiaye, a exprimé ce point de vue hier vendredi, à l’occasion de la cérémonie de lancement du processus de dialogue inclusif du Sénégal entrant dans le cadre de l’alliance globale pour la résilience(Agir), Sahel et Afrique de l’Ouest où elle représentait son homologue de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Pape Abdoulaye Seck.
Lancé en décembre 2012, elle se fixe comme objectif de réduire la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle et d’éradiquer la faim et la malnutrition d’ici 20 ans. L’alliance globale pour la résilience (Agir) concerne 17 pays de la région soudano-sahélienne, membres de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa) et du Comité inter-états pour la lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss).
La priorité d’Agir consiste à traduire les objectifs convenus par l’ensemble de la région en actions visant à renforcer la résilience au niveau national et régional, tout en impliquant les gouvernements, les organismes de la société civile et les partenaires internationaux. Pour le chef de la Délégation de l’UE, Dominique Dellicourt, Agir n’est pas une nouvelle initiative, mais reste tout de même, « un engagement réaffirmé dans une démarche de dialogue inclusif de tous les acteurs pour renforcer les politiques, stratégies et programmes existants en lien avec la sécurité alimentaire et nutritionnelle ».
En outre, elle souligne, qu’à travers Agir, il s’agit « d’améliorer durablement la productivité agricole et alimentaire, et d’accroitre les revenus des ménages vulnérables et leurs faciliter l’accès aux aliments ». Arriver à un tel résultat requiert une synergie des efforts.
Ainsi laisse t-elle entendre : « notre défi commun est d’identifier les priorités en cohérence avec les politiques, stratégies et cadres existants de manière à combattre durablement la pauvreté et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dont la persistance nous interpelle tous».
Si l’on a croit, le point focal local d’Agir, Maïmouna Lô Guèye, la mise sur pied de l’organisme est intervenue en 2012, période pendantlaquelle 18 millions de personnes sont touchées par la faim et la malnutrition à travers 8 pays de la région sahélienne et un million d’enfants souffrant de malnutrition aigue.