20 hectares pour construire 166 maisons et 45 hectares pour les activités agricoles, le tout dans la Forêt classée de Sébikotane. C’est, d’après le directeur de l’Apix, Abdoulaye Baldé, ce qui est prévu pour le recasement des impactés de la phase 2 du Ter. L’ancien maire de Ziguinchor, qui procédait à une visite de terrain pour se faire une idée du niveau d’exécution des travaux, ne se fait pas de souci pour la livraison des installations dans les délais.
Par Alioune Badara NDIAYE – Contrairement aux impactés de la phase 1 du Ter, qui ont été relogés hors de leurs communes originelles, ceux de la phase 2 (entre Sébikotane et Aibd) ne feront pas un grand déplacement. Composés principalement d’habitants de Sébikotane en ce qui concerne les prioritaires de maisons, ces impactés vont être recasés dans la forêt classée sise dans la commune. Et, pour ce qui sera leur prochain lieu d’habitation, le Directeur général de l’Apix, Abdoulaye Baldé, a donné vendredi, une esquisse de ce qu’il va être. «Un espace a été trouvé dans la Forêt classée de Sébikotane, où 65 hectares ont déjà été déclassés sur la base d’un décret», a indiqué le Directeur général de l’Apix, qui procédait à une visite sur le tracé de la phase 2 pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. «Ce qui est prévu, c’est que sur les 20 hectares, on va dégager des parcelles qui vont accueillir toutes les personnes qui sont impactées et les 45 hectares qui restent seront réservés aux activités champêtres pour les personnes qui vont aussi être relogées à ce niveau», a détaillé le Dg de l’Apix, indiquant en outre que d’autres ouvrages vont être réalisés pour désenclaver la zone. «On peut les raccorder soit sur la nationale, soit totalement sur l’autoroute», a-t-il dit, notant que des actions s’insérant dans le cadre de la Rse vont aussi y avoir cours pour assurer aux futurs habitants, un cadre de vie adéquat. Toujours dans le souci de prendre en compte les intérêts des impactés de la zone, le Dg de l’Apix a annoncé que la zone disposera d’une gare dans le cadre de ce projet.
«Normalement, une seule gare devait être construite sur ce tracé, celle d’Aibd. Mais la doléance de la gare est venue se greffer à ce projet», a fait savoir M. Baldé, qui déclare que Sébikotane aura sa gare afin que les activités économiques qui se déroulent dans la zone puissent être prises en charge. «92% des personnes impactées sont tout à fait satisfaites et d’accord et ont déjà signé les procès-verbaux de conciliation, il reste à peu près 8%», a-t-il énoncé des détails qui lui ont été présentés en ce lieu. «Il y a encore quelques emprises qu’il faut libérer, et dès lundi, avec le Préfet de Rufisque, nous allons pouvoir en livrer trois et il restera trois autres à libérer de manière à ce que tout le tracé soit à la disposition des entreprises», a-t-il dit. «Nous ferons de sorte que le minimum de contentieux soit connu sur ce tracé», a-t-il promis, se désolant des agissements de gens non impactés qui s’agitent autour du dossier. Abdoulaye Baldé s’est dit, au terme de la visite, très satisfait. «Nous sommes, sur le plan des ouvrages, très largement en avance sur le planning et j’ose espérer que la date qui nous a été fixée pour livrer les travaux, à savoir le 27 décembre 2023, sera respectée», a-t-il fait comprendre.
A noter que les impactés de Sébikotane avaient organisé des manifestations de rue samedi pour dénoncer la non-matérialisation des promesses faites par le gouvernement dans le cadre des indemnisations. Une trentaine d’entre eux avaient été arrêtés en marge de la manifestation, avant d’être finalement libérés jeudi.
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