La Coordination de Dakar du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) a condamné "les actes de violence" perpétrés mercredi dernier à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), en dénonçant à la fois l'attitude des étudiants protestataires et celle des autorités.
"La violence d’où qu’elle vienne, ne saurait, sous aucun prétexte, se justifier dans l’espace universitaire. La situation était déjà très tendue à cause d’un grand retard lié au paiement des bourses", dit l'instance syndicale, dans une déclaration transmise à l'APS, vendredi soir.
Elle cite entre autres facteurs de crise "le problème du master pour tous réclamé par une partie des étudiants et une présence policière dans l’espace universitaire depuis le jeudi 21 novembre 2013, en violation flagrante de la loi 94-79 relative aux franchises universitaires".
"Le master pour tous n’est envisageable dans aucune université au monde mais l’autorité a le devoir de discuter avec les étudiants qui ne demandent que des solutions à leurs problèmes", soutiennent les syndicalistes du supérieur.
Au plan sécuritaire, précisent-ils, "le SAES n’est pas contre l’intervention de la police mais cela ne doit se faire que dans les conditions définies par la loi 94-79".