Vers une reconfiguration politique, avec l’annonce du président Macky Sall qui envisage une amnistie « pour des personnes ayant perdu leur droit de vote ». Aucun nom n’a été précisé, mais tous les regards sont tournés vers les opposants Karim Wade –fils de l’ancien président, en exil au Qatar-, et Khalifa Sall, ancien maire de Dakar. Tous deux ont été exclus du jeu politique après des condamnations en justice, des « complots » selon eux. Signe d’ouverture ou manœuvre pour diviser l’opposition ?
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
Silence radio des deux principaux intéressés, qui ne se sont pas exprimés publiquement après l’annonce d’une possible amnistie. Mais le Parti démocratique sénégalais de Karim Wade a très vite rejeté cette éventualité.
« Nous pensons que l’amnistie ne blanchit pas les gens, estime Nafissatou Diallo, chargée de communication du PDS. L’amnistie c'est une amnésie collective qu'on nous demande de faire sur des faits. Alors que nous, nous jugeons que Karim Wade est innocent. Karim Wade a été jugé de manière injuste par la Crei, qui est une cour illégale. »... suite de l'article sur RFI