Le président sénégalais Macky Sall a réitéré mardi à la tribune des Nations Unies (AGNU) la demande de l’Union Africaine (UA) à disposer d’un siège au sein du G20 pour que "l’Afrique puisse se faire représenter là où se prennent les décisions".
"Je rappelle notre demande d’octroi d’un siège à l’Union Africaine au sein du G20, pour que l’Afrique puisse, enfin, se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent un milliard quatre cents millions d’Africains’’, a plaidé le président en exercice de l’UA.
Il participait à la 77 ème session de l’Assemblée générale (AGNU), ouverte le 13 septembre dernier au siège de l’organisation, à New York, sur le thème "Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués’’. Les débats prennent fin lundi prochain.
Le chef de l’Etat Sénégalais a estimé qu’il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale "plus juste", "plus inclusive" et "plus adaptée aux réalités de notre temps" près de quatre-vingts ans après la naissance du système des Nations Unies et des Institutions de Breton Woods.
"Il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles décisionnels. Il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de Sécurité, telle que reflétée dans le consensus d’Ezulwini", a insisté Macky Sall.
Des partenaires ont déjà exprimé leur soutien à cette demande de l’UA, selon Sall, invitant les autres à considérer favorablement leur candidature.
Le président de l’Union africaine dit être venu pour porter le message d’un continent déterminé à travailler avec tous ses partenaires, dans une éthique relationnelle de dialogue confiant et de respect réciproque, estimant que le continent a assez subi le fardeau de l’histoire.
"L’Afrique ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique", a-t-il assuré.
Il y a "l’Afrique des problèmes, mais aussi l’Afrique des solutions", a fait savoir le président de l’UA.
"Je suis venu dire que nous n’ignorons pas l’Afrique des problèmes, qu’il faut pacifier et stabiliser. Mais je suis également venu dire que nous avons aussi l’Afrique des solutions, avec ses 30 millions de kilomètres carrés, ses ressources humaines, plus de 60% des terres arables du monde, ses richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques", a-t-il souligné.
Selon lui, il y a l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche, une jeunesse vibrante et créative qui innove, entreprend et réussit, des millions d’hommes et de femmes qui travaillent dur pour nourrir, éduquer et soigner leurs familles, qui investissent, créent de la richesse et génèrent des emplois.
"Cette Afrique des solutions souhaite engager avec tous ses partenaires des rapports réinventés, qui transcendent le préjugé selon lequel qui n’est pas avec moi, est contre moi", a fait valoir le chef de l’Etat sénégalais.