Le chef de l’Etat a entamé la sensibilisation de ses alliés et proches pour les exhorter à accepter les nominations qui seront dévoilées demain. Après Benno qui a été reçue avant-hier, le Sen de l’Apr rencontre son chef cette après-midi.
Par Mohamed GUEYE – Les Sénégalais, toutes confessions confondues, pourront bientôt imiter cette expression bien connue des catholiques romains : «Habemus Papam !» Ce sera pour s’écrier : «Habemus Primus minister !» Ce sera, pour saluer ce samedi, l’annonce de la nomination de notre nouveau Premier ministre. Il semble en effet, que le Président Macky Sall a décidé de mettre fin au suspense ce début de week-end, avant de s’envoler pour New York le dimanche suivant, pour prendre part à l’Assemblée générale des Nations unies, comme il le fait de manière rituelle. Après une si longue attente, le pays aura enfin un nouveau gouvernement. Et le chef de l’Etat a commencé à y préparer ses proches.
C’est ainsi qu’avant-hier, mercredi, le leader de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby) a reçu les membres de la Conférence des leaders de ladite coalition, avec à leur tête, le président de l’Assemblée nationale sortante, Moustapha Niasse, pour des échanges. Cet exercice sera suivi aujourd’hui, à 16h, de la réception des membres du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Alliance pour la République, son parti.
Les échanges là aussi, vont porter sur la situation du pays et le besoin de remobiliser les troupes et de se serrer les coudes. La solidarité et la nécessité de soutenir le nouveau gouvernement et son chef sont les maîtres-mots du discours du chef de l’Etat. Les échéances électorales majeures qu’ont été les élections municipales et territoriales, ainsi que les Législatives, sont passées respectivement en avril et en juillet derniers. Leurs résultats ont été des indications qu’il fallait bien analyser, en vue de se préparer aux défis qui attendent le gouvernement et le pays.
On peut imaginer que la fronde et la défiance de Madame Aminata Touré, ancienne Première ministre, vis-à-vis de ses camarades de parti et de leur chef, le président Sall, ne manquera pas de planer sur l’audience du Président avec l’Apr. Tous, et le président de la République en tête, souhaiteraient certainement contenir cette révolte à la seule personne de Mimi. D’où l’œuvre de pédagogie à laquelle il a commencé à s’adonner pour préparer ses troupes à une décision dont il imagine, sans doute, que certains accepteront difficilement.
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