Gouvernance des ressources marines : L’élaboration de stratégies plus efficaces en ligne de mire
LAST UPDATED ON WEDNESDAY, 04 DECEMBER 2013 16:25 WEDNESDAY, 04 DECEMBER 2013 16:07 WRITTEN BY MAURICE Write e-mailPrintPDF
Plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest cherchent les meilleures solutions pour asseoir une bonne gouvernance des ressources marines. Des experts passent ainsi au crible le plan d’actions éco-régional au cours d’un atelier ouvert hier.
La Gambie, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert, le Sénégal et la Sierra Léone ont tout à gagner à harmoniser leurs interventions en gouvernance des ressources marines. C’est ce qu’a soutenu Victorino Guardioloa lors de la cérémonie d’ouverture du Comité de pilotage du projet « Gouvernance politique de gestion des ressources marines et réduction de la pauvreté dans l’écorégion Wamer » financé par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l’Union européenne. « Le projet doit avoir des objectifs régionaux. Nous ne pouvons pas lutter, par exemple, contre la pêche illégale sans une politique harmonisée au nouveau régional et sous-régional », a défendu Victorino Guardiola.
Le directeur adjoint Pays du Pnud, Francis James, a axé son intervention sur l’intérêt de chercher des solutions dans la région et la sous-région. C’est dans cette optique que des stratégies plus efficaces pourront être trouvées. « Les interventions aux différentes échelles de mise en œuvre s’inscrivent dans une démarche participative. En effet, si le niveau national demeure le lieu d’action des activités par excellence, les niveaux sous-régional et régional restent résolument des lieux d’impulsion et de mise en cohérence appropriés », a prodigué Françis James qui a également soutenu qu’une démarche concertée entre Etats-parties s’avère indispensable pour assurer une harmonisation des actions dans un contexte de changements climatiques global. L’affinement des stratégies est venu à point nommé. La gouvernance des ressources marines reste une préoccupation dans des pays comme la Gambie, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert et la Sierra Léone. « Il y a des indicateurs par pays qui montrent qu’il y a des problèmes de gouvernance. Nous ne pouvons pas bien gérer les ressources s’il y a des problèmes de gouvernance », a affirmé le coordonateur régional de Wwf-wamer, Papa Samba Diouf.
La restauration de ce principe de la justice verte aidera à mieux préserver les stocks de poisson et protéger les espèces et écosystèmes menacés. Au-delà, ce sont des milliers d’emplois qui seront garantis dans la sous-région. « L’intérêt de ce projet, c’est de s’attaquer à la pauvreté, à l’insécurité alimentaire. Nous savons que 70 % des protéines proviennent des ressources halieutiques. Et, au Sénégal, la pêche rapporte des devises tournant de 180 à 200 milliards de FCfa suivant les années », a argumenté Papa Samba Diouf.
D’une manière globale, le coordonnateur de Wwf-wamer tire un bilan positif des réalisations avant de reconnaître qu’il y avait des difficultés dans son démarrage. Le projet, a-t-il dit, a suscité un partenariat et impulsé un dynamisme. « Les difficultés sont en train d’être résolues. Nous sommes en train de connaître une vitesse de croisière », a estimé M. Diouf.