L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué mardi qu'elle poursuit ses consultations pour tenter de renommer la variole du singe, l'actuelle dénomination étant jugée stigmatisante pour les primates alors qu'ils jouent un rôle mineur dans sa propagation.
"Tout un chacun est invité à proposer un nouveau nom dans le cadre d'une consultation ouverte via une plateforme en ligne", a déclaré Fadela Chaib, porte-parole de l'OMS, lors d'un point de presse à Genève.
Selon l'agence onusienne, il s'agit de mener un large processus consultatif en ligne pour changer le nom de la maladie, jugé trompeur et discriminatoire, le virus n'étant pas lié uniquement aux singes mais aussi à de nombreuses autres espèces d'animaux, en particulier les rongeurs.
"L'objectif était de trouver un nom qui ne soit pas stigmatisant, qui ne cause pas d'offense et qui n'expose aucun groupe humain ou animal à un danger", a-t-elle ajouté.
Au Brésil, des médias ont rapporté récemment que des personnes commençaient à attaquer des singes par crainte de la maladie, a indiqué l'OMS.
"La variole du singe a reçu ce nom avant que soient établies de meilleures pratiques en matière de dénomination des maladies", a précisé Mme Chaib.
La maladie a été découverte pour la première fois chez l'homme en 1970, en République démocratique du Congo (RDC). Depuis, sa propagation chez l'homme s'est principalement limitée à certains pays d'Afrique occidentale et centrale, où elle est endémique.
Mais au mois de mai, des cas de cette maladie provoquant de la fièvre, des douleurs musculaires et de grandes lésions cutanées ressemblant à des furoncles, ont commencé à se propager rapidement dans le monde entier, principalement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Dans le monde entier, plus de 31.600 cas ont été confirmés depuis le début de l'année, et 12 personnes sont décédées, a indiqué l'OMS, précisant que plus de 18.000 cas, dont deux décès, avaient été signalés en Europe.