Dakar s’est vidée de sa population partie fêter la Tabaski dans les autres régions. C'est pendant cette période de l'Aïd el-Kébir que l'on se rend compte que presque personne n’habite vraiment dans la capitale sénégalaise. Seul le travail y retient la plupart. Sur les réseaux sociaux, des vidéos sont diffusées, montrant des automobilistes circulant à grande vitesse dans des rues noires de monde en temps normal.
Evidemment, dans quelques jours, la plupart de ces 4 millions d'habitants reviendront, et le calvaire reprendra. Les citoyens, qui essaient de proposer des solutions, demandent à l’Etat de décentraliser les infrastructures et de créer des emplois dans les régions.
Dakar, qui n’occupe que 0,3% du territoire national, abrite près de 25% d'une population estimée à 16 millions d’habitants. Une situation qui favorise l’insécurité. Et encore une fois, l’Etat est au banc des accusés pour plusieurs raisons, notamment l'absence de volonté de développer les autres régions.
En attendant de trouver une solution définitive à ce problème pesant, Dakar renoue peu à peu avec les embouteillages des grands jours qui, au-delà de ralentir l’activité économique, ont plusieurs autres conséquences. On pense, par exemple, à la cherté de la vie. En effet, la ville enregistre une forte demande de logements qui fait naturellement grimper les prix.