La Commission africaine de l’aviation civile (Cafac) tient, depuis hier, sa 34e session plénière extraordinaire à Saly Portudal. Les responsables de l’aviation africaine se lancent dans des projections pour l’horizon 2050, afin de mieux satisfaire la clientèle, en tenant compte de l’évolution démographique prévue à cette date.
Le transport aérien est l’un des moyens les plus défavorisés en Afrique. C’est pour cette raison que la Cafac veut s’adapter à l’évolution démographique du monde à l’horizon 2050, en renforçant le potentiel sécuritaire de ce secteur. Selon le directeur général de l’Anacim, un examen lucide du potentiel démographique et géographique de l’Afrique illustre que ses ressources, pour relever les défis, sont immenses et largement inexploitées.
À l’en croire, ‘’d’ici à 2050, il y aura plus d’un milliard cinq cents millions d’êtres humains vivant en Afrique. Il faudra bien les transporter dans des conditions optimales de sécurité et de sûreté’’.
Cependant, souligne Sidy Guèye, qui s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de cette plénière, ‘’le respect des normes de sécurité et de sûreté ne doit pas occulter l’exigence d’assurer une supervision économique efficace qui demeure le gage de réussite de nos différents modèles de développement du transport aérien’’.
Pour lui, ces objectifs ne peuvent être atteints sans ‘’une harmonisation de nos politiques, avec l’adoption de lignes directrices communes, une coopération accentuée de nos différents instruments de transport et des ressources humaines suffisantes et hautement qualifiées’’. Compte tenu de l’étendue du continent, 30 millions de kilomètres carrés, soit 1/4 des terres émergées du monde, et tenant compte du déficit de liaisons ferroviaires ou routières, ‘’le transport aérien demeure inévitablement le moyen le plus adapté de favoriser la mobilité des personnes et des biens, surtout dans un contexte d’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale (Zleca). Au-delà des questions de gouvernance de la Cafac, cette session plénière est, donc, l’occasion de délivrer un discours de mobilisation et d’optimisme face à l’avenir’’, estime-t-il.
Toutefois, précise-t-il, ‘’au cœur de cet optimisme, demeure une exigence : harmoniser les politiques de transport aérien, asseoir des positions communes dans les instances supra-continentales et rendre opérationnels, dans les meilleurs délais, tous les mécanismes d’intégration dont la Cafac est l’organe d’exécution’’.