« Cold case » (5/7). Le vice-président du Conseil constitutionnel a été abattu le 15 mai 1993, au lendemain des élections législatives opposant le camp d’Abdoulaye Wade à celui d’Abdou Diouf, au pouvoir. Si ses meurtriers ont été condamnés, les commanditaires, eux, n’ont jamais été inquiétés.
Sur la route qui longe la mer, dans la torpeur de ce samedi après-midi, la voiture file. Les rues sont calmes à Dakar et la Renault 25 roule à près de 80 km/h sur la corniche ouest. Le chauffeur du véhicule, un membre des forces de sécurité nommé Abdou Aziz Ngom, actionne son clignotant et ralentit pour s’engager dans la rue des Ambassadeurs, située à sa droite. À son côté, à l’avant de la voiture, le brigadier-chef Momar Niang. Tous deux sont chargés d’assurer la sécurité de Babacar Sèye, qui a quitté vers 15 heures ses bureaux du Conseil constitutionnel pour regagner son domicile, dans le quartier Sicap.... suite de l'article sur Jeune Afrique