Décédé hier, jeudi, l’ancien militaire est dépeint par des personnes qui ont croisé sa route comme un homme digne, patriote et passionné par la protection rapprochée. Voici cinq choses à savoir sur cet élément supposé la «Force spéciale». Source : L’Observateur de ce vendredi.
1. Naissance
François Mancabou avait 51 ans. Il est né le 5 février 1971 à Dakar. Ses parents sont Albert et Jeanne née Malima. On l’appelait «Vieux gradé».
2. Carrière militaire
François Mancabou était un ancien militaire de la classe 93. Il avait officié à la Compagnie des fusiliers commandos de l’Air. Libéré en 1994, il avait été rappelé pour être affecté à la protection défensive des points sensibles et des personnes.
3. Tireur FM, Congo, RN4
Le témoignage est d’un certain Papis Macalou, qui se présente comme son ancien collègue dans l’Armée. «On a fait le Congo ensemble et il nous a sauvés lors d’un accrochage avec les rebelles sur la RN4, entre le village de Oulampane et Silinkine, en tant que tireur FM, révèle Macalou sur Facebook. Un vaillant combattant est tombé. Un des meilleurs commandos fusiliers de l’air.»
4. Cheikh Tidiane Gadio
Il était le garde du corps de Cheikh Tidiane Gadio, l’ancien ministre des Affaires étrangères sous Wade. Lorsque ce dernier a quitté le gouvernement et fondé l’Institut panafricain de stratégie (IPS), François Mancabou était devenu le chef de sa sécurité et son chargé du protocole. Ils se quitteront à la suite d’une brouille qui les a menés sur le terrain judiciaire avant leurs retrouvailles suite à une médiation. Selon Siré Sy, qui a révélé ces informations, Mancabou poursuivra seul sa route comme agent de sécurité.
5. Patriote
C’est Aliou Sow, ancien ministre de Wade, qui le dit : François Mancabou était un patriote. «Il parlait toujours de patriotisme, de patrie et d’amour pour le Sénégal. Il tenait toujours un discours positif», témoigne le leader du parti MPD/Ligueey. Le seul sujet qui pouvait le faire sortir de ses gonds, c’est le pouvoir en place. Aliou Sow révèle qu’il n’a pas goûté le rapprochement entre Gadio et Macky Sall. «Il n’avait aucune envie d’intégrer les rangs du régime actuel, confie l’ancien ministre. Sur ce plan, ses positions étaient nettes et tranchées.»