Le leader du Pastef et maire de la commune de Ziguinchor n’en démord pas. Après la prière à la mosquée des Hlm Néma de Ziguinchor, Ousmane Sonko a réagi après les réactions suscitées par ses propos tenus dernièrement à Bignona. Citant l’exemple des deux jeunes tués dernièrement lors de la manifestation du 17 juin dernier, il affirme que ces derniers ont été «lâchement assassinés par les forces de défense et de sécurité commandés par le président Macky Sall». Des actes répétitifs en Casamance, selon Sonko, qui précise que, de mars 2021 à aujourd’hui, «sept jeunes ont été assassinés parce que simplement, ils manifestaient en Casamance».
D’après lui, si des forces de l’ordre ont arrêté des individus lors des marches et les qualifient immédiatement de rebelles de la Casamance, il n’y a pas plus visible comme forme de stigmatisation des Casamançais.
Sonko se veut formel. Il affirme qu’il n’y a pas de discours régionaliste, c’est juste des dérives et formes de stigmatisation qu’il dénonce. Et ce sont des choses qu’il allait dénoncer, s’il s’agissait d’autres jeunes du Séné- gal. «À tous ces moralisateurs qui profitent de ma sortie pour ruer sur les médias et décréter des propos d’une extrême gravité, je leurs dis, vos leçons, vous pouvez vous les garder. Je n’ai pas besoin de vos leçons si vous n’avez pas le courage de dénoncer les dérives extrêmement graves, qui ont fini de créer un malaise général ici en Casamance, ayez au moins la pudeur de vous taire. Je n’ai pas de leçons à recevoir de vous», martèle Sonko.
Aux politiciens locaux, il leur demande de «consommer tranquillement le butin de leur position et de leur compromission» vis-à-vis de Macky Sall. Très en verve, Sonko soutient qu’il est venu à Ziguinchor pour faire un travail et qu’il va le faire s’il plaît à Dieu, avec des «résultats probants». Le leader du Pastef les Patriotes qui a invité les populations à voter pour la liste Yaw a exigé de Macky Sall la fin de la stigmatisation des Casamançais par son régime.