La vingt-septième assemblée plénière du Haut Conseil du dialogue social (HCDS) s’est ouverte lundi, à Saly (Mbour), sur le thème ‘’En marche vers la réactualisation de la Charte nationale sur le dialogue social ‘’, a constaté l’APS.
Instrument conventionnel, cette charte nationale, entrée en vigueur depuis le 22 novembre 2002, demeure ‘’un des socles de la promotion du dialogue social au Sénégal’’, a déclaré la présidente du HCDS, Innocence Ntap Ndiaye, lors de la cérémonie d’ouverture.
Après vingt années de mise en œuvre, a-t-elle relevé, ’’la Charte subit forcément, les effets induits par les multiples mutations des relations professionnelles à l’échelle universelle et nationale’’.
C’est soucieux d’apporter sa contribution à l’amélioration des relations professionnelles au Sénégal en tant qu’institution nationale de promotion du dialogue social, que le HCDS a engagé la réflexion entre les mandants tripartites, en vue de la réactualisation de ce document, a-t-elle expliqué.
Elle a rappelé que la signature de la charte avait marqué le début d’une appropriation constante par les acteurs, des vertus du dialogue social. D’après elle, son adoption est le fruit d’un partenariat social dynamique entre acteurs du monde du travail au Sénégal.
‘’Les cadres professionnels exclusivement dédiés à la promotion du dialogue social aux niveaux national, sectoriel et à l’échelle de l’entreprise, qui font aujourd’hui le rayonnement de notre pays en la matière en Afrique et au-delà, sont des résultats probants de la mise en œuvre de cette Charte pionnière’’, a-t-elle souligné.
D’après elle, ’’face à l’évolution dynamique des relations professionnelles et des mutations multiformes qui les caractérisent, force est de constater que cet instrument conventionnel a subi les effets du temps et nécessite une réactualisation pour s’adapter aux nouveaux enjeux socio-économiques mondiaux’’.
Il en est ainsi des questions liées à la protection sociale universelle, à l’environnement, au genre, à la formalisation de l’économie informelle, à la transition écologique, aux conditions d’installation des entreprises multinationales, de leurs filiales et des chaînes d’approvisionnement, entre autres.
Elle signale que de nouveaux instruments juridiques et/ou politiques ont vu le jour et sont promus, aux niveaux national et international, pour une meilleure prise en charge de ces nouvelles problématiques des relations professionnelles.
‘’Dans notre pays, les cadres de dialogue social mis en place, au niveau national et au sein des entreprises, ont une composition différente et sont investis par les textes qui les régissent, de missions qui ne cadrent pas forcément avec celles prévues dans la Charte nationale sur le dialogue social’’, a-t-elle encore souligné.